Dimanche 19 Juillet, 2009
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4_Marcher dans la lumière: garder ses commandements

 

Que savons-nous?

(1 Jn 2.3-5)


La formule: "À ceci nous savons..." apparaît deux fois dans le passage ci-dessus. Mais que savent donc les chrétiens, d'après Jean?

Premièrement, ils savent qu'ils sont parvenus à connaître Dieu (verset 3) et, deuxièmement, qu'ils sont en lui (verset 5). Si l'on considère ce qui est en jeu -la vie ou la destruction éternelle (voir Jn 5.29) ce sont là des choses essentielles à connaître, n'est-ce pas?

Mais en même temps, prenons garde de ne pas faire de la connaissance elle-même le moyen du salut. En fait, c'est précisément à ce genre d'hérésie que Jean s'attaque ici - et dans d'autres passages: l'idée selon laquelle la connaissance est en soi source de rédemption.

La connaissance, ou gnosis, était fondamentale dans la religion antique, et c'était un concept important dans le monde religieux des premiers siècles de notre ère. C'est probablement vers le IIe siècle qu'il s'est répandu parmi les chrétiens sous la forme d'une hérésie bien acceptée: le gnosticisme. Cette philosophie ne s'embarrassait pas de moralité. L'accent était mis sur l'expérience mystique ainsi que sur des mythes fantaisistes concernant Dieu et la nature de l'homme. Le salut se gagnait par l'initiation à ces connaissances ésotériques plutôt que par une relation avec le Seigneur basée sur la foi.

Qu'indiquent les textes suivants à propos de la notion de "connaissance" dans le Nouveau Testament? Mt 13.11; Lc 1.34, 77; Jn 17.3; Rm 3.20; 1 Co 8.1; 1 Tm 2.4; 2 P 3.1, 8; 1 Jn 4.8.

Dans le Nouveau Testament, les mots connaître/connaissance ont un sens théorique et théologique. Mais ils expriment aussi une relation. Connaître Dieu signifie avoir - avec lui une relation intime. L'obéissance, l'amour, le fait de renoncer au péché témoignent de l'existence d'une telle relation. Les aspects théoriques et expérimentaux de la connaissance doivent aller de pair.

S'il emploie souvent le verbe connaître, Jean s'abstient, semble-t-il, d'utiliser le mot connaissance. Sans doute évite-t-il le terme le plus technique pour qu'il n'y ait pas confusion avec le gnosticisme.

Connaissez-vous le Seigneur ou savez-vous seulement des choses sur lui ? Quelle est la différence fondamentale entre les deux ? Et surtout, si vous êtes dans le deuxième cas, comment changer et pourquoi est-il si important, de changer?