La Bible considère l'hospitalité
comme ayant une grande valeur (He
13.2 ; 1 P 4.9). Jésus fréquentait les
péagers, les pharisiens et d'autres gens dont la
théologie ou le mode de vie n'était peut-être
pas toujours corrects. En quoi son attitude correspondait-elle
à ce que Jean déclare dans 2
Jn 10, 11? Voir aussi Mt
10.14, 15 ; 18.15-17.
Certes, l'hospitalité est une vertu
chrétienne, mais dans certaines limites. Dans le
cas où elle conduit à soutenir directement
ou indirectement de fausses doctrines, il vaut mieux y renoncer.
Au 1er siècle de notre ère, les enseignants
voyageaient, prêchant en différents lieux et
résidant chez des membres d'église, qui leur
offraient nourriture et logement.
Accueillir ceux qui propageaient de fausses
doctrines, c'était, d'une certaine manière,
les encourager dans leurs vues et favoriser leurs activités.
En outre, les membres d'église qui hésitaient
entre l'enseignement apostolique et les fausses doctrines
pouvaient se retrouver dans la confusion ou même faire
un mauvais choix en voyant un membre important de l'église
inviter chez lui de tels imposteurs.
Jean ne demande pas que l'on haïsse de
tels gens ni qu'on évite tout contact avec eux, mais
que chacun soit bien conscient que son attitude pourrait
être comprise comme une façon d'approuver des
idées contraires à la vérité.
Il nous faut donc être très prudent dans ce
domaine.
Comme cela a été suggéré,
ce qui préoccupe Jean, dans les versets
10 et 11, ce n'est pas tant l'attitude du croyant individuel
que celle de l'Église tout entière: "chez
vous" (verset 10 ; "dans votre maison ",
Segond révisée à la Colombe) ne
désigne pas une demeure privée mais l'endroit
où l'église se réunit pour le culte.
L'église ne doit pas encourager un enseignant qui
prêche une hérésie.
Aujourd'hui, nous avons sans doute oublié
combien une hérésie peut poser de problèmes.
Certains considèrent même que parler d'"
hérésie" revient à porter
un jugement ou à faire preuve de mépris, alors
que les Écritures abordent souvent ce sujet. Jean
nous rappelle qu'il existe une différence fondamentale
entre la vérité et l'erreur.
Réfléchissez à l'effet
que vos produisent sur les autres et à la faculté
avec laquelle vous pouvez les influencer - en bien ou en
mal - par votre exemple. Quelle image du Christ reflétez-vous
? Quels progrès pouvez-vous en faire dans ce domaine
?