Dans
1 Jn 5.18, 19, Jean déclare par deux fois: "Nous
savons..." Pourtant, il ne se soucie pas uniquement
de connaissance.
Les versets 18
et 19 contiennent des promesses qui sont aussi des défis.
Lesquelles?
Au verset 18,
l'expression né de Dieu est utilisée deux
fois. Mais la première fois, elle fait allusion aux
croyants et, la seconde fois, à Jésus. Dans
le texte grec, il existe en effet, au niveau du temps des
verbes, une différence qui a son importance. "Quiconque
est né de Dieu" (première tournure)
est au "parfait", un temps qui indique
un état présent résultant d'une action
qui a eu lieu dans le passé: ici, il s'agit des croyants
qui, un jour nés de nouveau (Jn
3.3, 5; 1 Jn 3.9), sont aujourd'hui encore enfants de
Dieu. La seconde tournure, "celui qui est né
de Dieu" est à l'"aoriste",
une sorte de passé simple signifiant qu'il s'agit
d'un événement historique ponctuel, en l'occurrence
l'incarnation de Jésus, né de Marie, à
Bethléem. L'emploi du même verbe pour parler
des croyants et de Jésus met en relief le fait que
ce dernier s'est rendu proche de nous - il est devenu l'un
d'entre nous. Mais, bien sûr, Jésus est différent
de nous: il est le Fils de Dieu par excellence.
Quel réconfort ces versets apportent-ils?
1
Jn 5.18, 19.
Ces deux versets parlent du "malin",
terme que l'on retrouve dans 1
Jn 2.13, 14; 3.12 et qui désigne Satan. Jean
l'appelle ailleurs le diable (1
Jn 3.8, 10). D'après Ap
12.9, il s'agit effectivement du "serpent d'autrefois
", le diable.
1
Jn 5.18, 19 nous fait brièvement entrevoir le
grand conflit qui oppose le Christ et Satan. Ce combat est
développé dans le livre de l'Apocalypse (notamment
au chapitre 12), mais 1 Jn fait déjà allusion
aux deux camps en présence. Dans les versets
18 et 19, Jean présente en effet, d'un côté,
le monde, l'arène où sévit le malin,
et, de l'autre, les disciples du Christ, qui se retrouvent
avec Jésus et avec Dieu le Père. Ces croyants
sont protégés par Jésus, qui les garde
et ne permet pas à Satan de les toucher. C'est pourquoi
ils parviennent à se détourner du péché
et à résister aux tentations.
Le verset
19 affirme que "nous sommes de Dieu"
(c'est nous qui soulignons). Nous en avons l'assurance parce
que nous avons avec Dieu une relation directe et intime
et que nous sommes séparés du monde. Et il
nous est possible de nous réclamer de ses promesses
parce que nous sommes ses enfants.
Quelles sont les conséquences du
grand conflit cosmique dans votre vie ? Comment faire vôtres
ces promesses de victoire et de protection ? Autrement dit,
qu'est-ce qui, dans votre vie, empêche ces promesses
de se réaliser pour vous dès maintenant ?
En même temps, quelle espérance retirez-vous
du fait que Jésus a déjà gagné
le combat contre Satan et qu'il vous offre sa victoire ?