La première lettre de Jean traite d'un certain nombre
de sujets importants, mais l'apôtre ne semble pas suivre
une progression linéaire. Cette remarque a conduit
certains spécialistes à conclure que Jean présentait
son argumentation de façon cyclique, c'est-à-dire
qu'il revient sur ses thèmes en les abordant selon
des angles différents. Il reprend les mêmes sujets,
mais avec des perspectives variées.
Lisez 2
Jn 1-13 en suivant sa ligne de pensée:
2
Jn 1-3; 2 Jn 4; 2 Jn 5, 6
2
Jn 7-11; 2 Jn 12,13
Dans cette lettre, l'apôtre se réjouit de ce
que les enfants de la "Dame" marchent selon
la vérité. Il parle également d'amour
et d'obéissance, puis des faux docteurs déjà
mentionnés dans 1 Jn, en employant à nouveau
le terme d'antichrist. Dans sa conclusion, il exprime
le désir de rendre visite à ses lecteurs et
leur transmet des salutations.
Quel est le lien entre les deux premières lettres,
qui traitent des faux docteurs, et la dernière, où
il n'en fait pas mention? On peut envisager que toutes trois
parlent d'une même situation, mais sous des angles différents.
Alors que dans 1 et 2 Jn l'auteur met en garde ses lecteurs
contre ceux qui enseignent des erreurs, dans 3 Jn il montre
sans doute comment, dans une circonstance précise,
les responsables d'église ont essayé de résoudre
le problème.
Dans de nombreuses régions du monde, la notion
d'"orthodoxie doctrinale " est considérée
comme plutôt dépassée. Elle fait penser
notamment à la période de l'Inquisition, où
tous ceux dont la théologie n'était pas suffisamment
"orthodoxe" étaient "torturés,
et mis à mort. C'est pourquoi, aujourd'hui, de nombreux,
croyants ne veulent pas du tout en entendre parler et soutiennent,
au contraire, que peu importe l'enseignement; ce qu'il faut,
c'est aimer. Pourtant, Jean, tout en insistant fortement sur
l'amour, n'hésite pas à s'attaquer aux erreurs
théologiques. Qu'est-ce que cela nous enseigne sur
la façon dont nous devrions agir face aux idées
erronées qui circulent dans notre propre Eglise?
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