9_Intégrité du don prophétique

Vers une compréhension plus profonde



Les prophètes ne recevaient pas toute la lumière de Dieu en une seule fois. C'est en exerçant fidèlement leur ministère en tant que serviteurs du Seigneur qu'ils recevaient peu à peu de nouvelles lumières et acquéraient une compréhension plus profonde.

Que nous apprennent les textes suivants sur la façon dont les prophètes bibliques évoluaient spirituellement? Jn 8.27; 9.2; Ga 2.11-16; 1P 1.10.

Posséder le don prophétique, à l'époque de la Bible, n'impliquait pas que l'on ait, sur les questions d'ordre spirituel ou autre, une connaissance immédiate, pleine et entière. Les prophètes recevaient de nouvelles lumières au fur et à mesure que se déroulait l'histoire humaine et qu'eux-mêmes étaient aptes à les comprendre. Ils devaient également sonder les Ecritures, comme l'illustre le cas de Daniel (Dn 9.2). Dans Dn 8.27, le prophète déclare : " J'étais atterré à cause de la vision; je ne la comprenais pas. " Dix ans plus tard environ, l'ange Gabriel vient lui expliquer la pleine signification de sa vision (Dn 9.20-23).

Les prophètes ne savaient que ce que Dieu voulait bien leur révéler et c'est uniquement cela qu'ils étaient autorisés à souligner d'un " ainsi parle le Seigneur ". Dans la mesure où les messages adressés à un prophète complétaient souvent ceux qui avaient été confiés à d'autres, il était nécessaire d'étudier et de comparer les diverses révélations afin d'acquérir une idée équilibrée et complète des messages célestes.

II en est de même pour Ellen White. " Pendant soixante ans, des messagers célestes ont communiqué avec moi et je n'ai cessé d'en apprendre davantage sur le divin et sur a façon dont Dieu œuvre constamment pour amener à sa lumière les âmes plongées dans l'erreur. " - Selected Messages, vol. 3, p. 71.

Lorsqu'on compare, en effet, les premiers écrits d'Ellen White avec ses œuvres plus tardives, on constate que ces derniers modifient ou parfois développent les premières, donnant des messages divins une connaissance plus approfondie.

Ellen White n'était pas par principe une théologienne, elle fonctionnait davantage comme une évangéliste et une messagère de Dieu. Sa perception de la théologie, bien que fondée sur les Écritures et renseignée par ses visions, n'a cessé de s'approfondir au cours des années tandis quelle poursuivait l'étude de la Bible et d'autres écrits, tout en restant attentive aux directives du Saint-Esprit.

Il faut prendre garde de ne pas attribuer aux prophètes les qualités à qui sont propres à Dieu, comme l'omniscience, par exemple. Quels risques courons-nous lorsque nous les prenons pour des êtres infaillibles, qui connaissent à fond tous les domaines de la vie?