Lisez Gn
22. Soudainement et sans explications, Dieu a appelé
Abraham à sacrifier son fils sur le bûcher. Vous est-il
possible d'imaginer ce qu'il a ressenti? D'un point de vue
humain, qu'un Dieu saint lui ait demandé de sacrifier
son fils était révoltant. D'un point de vue spirituel, même
si Abraham pensait qu'une telle offrande était acceptable,
qu'en était-il des promesses divines concernant sa descendance?
Elles disparaîtraient avec Isaac.
Pourquoi Dieu a-t-il demandé à Abraham un tel sacrifice?
Si Dieu connait toutes choses, quel sens cela avait-il?
Cette requête et le moment choisi n'etaient pas anodins.
Ils semblent avoir été calculés de façon à créer l'an-goisse
la plus profonde possible, car "Dieu avait réservé la dernière,
la suprême épreuve de sa vie pour le moment où, courbé sous
le poids des ans, rassasié de labeurs et de soucis, le patriarche
soupirait après le repos." - Ellen WHITE, Patriarches
et prophètes, "Le sacrifice d'Isaac ", p. 128. Etait-ce
un test proposé par un Dieu fou? Pas du tout, car "les sombres
jours d'agonie qu'il traversa alors devaient l'aider à comprendre,
par son expérience personnelle, la grandeur du sacrifice
consenti par le Dieu infini en faveur de la rédemption de
l'homme." - Idem, p. 132, 133.
C'était juste un test: Dieu n'a jamais voulu qu'Abraham
tue son fils, mais cet incident met en lumière un point
très important sur la façon dont Dieu œuvre parfois. Il
lui arrive de nous demander de faire quelque chose qu'il
n'est pas dans son intention de nous voir achever - comme
par exemple nous demander de partir pour un lieu qu'il ne
sera pas nécessaire d'atteindre. Ce n'est pas nécessairement
la fin en soi qui importe pour Dieu, mais ce que nous apprenons
au cours du façonnement qui s'ensuit alors.
Jésus avait sans doute à l'esprit l'expérience d'Abraham
quand il a déclaré aux Juifs : "Abraham, votre père,
a été transporté d'allégresse à la perspective de voir mon
jour: il l'a vu, et il s'est réjoui." Jn 8.56) Abra-ham
aurait pu passer à coté de cette révélation en repoussant
les instructions divines comme si elles venaient de Satan.
Savoir reconnaître la voix de Dieu, telle était la clef
de la survie et de l'apprentissage d'Abraham.