Pour l'esprit moderne, la préexistence du Christ puis son incarnation sont des idées bien trop étranges pour être prises au sérieux. Ce sont des contes appartenant à un âge préscientifique et prérationnel. Pour un monde qui ne connaît que les méthodes scientifiques, où la vérité n'est envisageable qu'en laboratoire ou à la suite d'enquêtes scientifiques, l'incar-nation de Jésus n'est tout simplement pas acceptable pour des gens << raisonnables >> , parce qu'elle échappe aux outils scientifiques et modernes d'examen. Tout serait parfait si la totalité de la vérité n'existait qu'au sein de tels para-mètres ; mais comme ce n'est pas le cas ces méthodes ne nous amèneront jamais à la vérité dont nous avons un réel besoin. Ces dernières nous sont connues parce qu'elles nous ont été révélées.

Lisez Ph 2.5-8. Que nous dit Dieu dans ces versets ? Qu'indiquent-ils sur la personne de Jésus et ce qu'il a fait pour nous sauver ? En quoi ces textes nous révèlent-ils l'aspect à la fois divin et humain de Jésus ?

Aux versets 6 et 7, Paul dit que Jésus était << de condition divine >>, mais qu'il << s'est dépouillé >>, prenant << la condition de serviteur >> (TOB). Il est intéressant de noter que le mot traduit par << condition >> ou << forme >> (étant en forme de Dieu), << prenant la forme d'esclave >> - versets 6, 7, Darby) viennent du même mot grec, morphe, qui désigne les caractéristiques essentielles d'un objet ou d'une personne, en opposition avec ses caractéris-tiques accidentelles ou éphémères. En d'autres termes, un cercle peut être vert, rouge, ou formé de pierres ; ces élé- ments ne représentent pas sa qualité essentielle, celle d'être un cercle, car elles sont interchangeables. Par contre, son aspect circulaire, son morphe, sa forme, ne changeront jamais ; c'est ce qui en fait un cercle. C'est ce que Paul dit ici au sujet de Jésus : il était réellement Dieu, car il en avait les caractéristiques essentielles ; puis il s'est humilié et a revêtu les caractéristiques essentielles de l'être humain, d'un serviteur, devenant également pleinement homme. Il était véritable-ment Dieu et véritablement homme.

Pourquoi la grande vérité sur la divinité et l'humanité de Jésus ne nous sera-t-elle jamais enseignée par la science ou autre type de recherche d'origine humaine ? Quelles autres vérités importantes existent en de-hors du domaine de la science ou de la philosophie ? Qu'est-ce que cela nous indique sur les limites de ces disciples quand il s'agit de la révélation de vérités essentielles ?