3. Quand le monde s'effrondre autour de soi
Mardi

 

> UNE DEUXIÈME CHANCE (Es 7.10-13)

Achaz n'a pas répondu à l'invitation à la foi faite par Ésaïe. Aussi Dieu lui offre-t-il miséricordieusement une deuxième chance, en lui proposant de demander un signe << issu des profondeurs du shéol ou bien des hauteurs de là-haut. >> (Es 7.11, BJ) Telle est l'une des plus magnifiques invitations à la foi jamais offerte à un être humain ! Contrairement aux jeux de loterie ou au tiercé, Dieu n'inscrit pas de conditions en petits caractères. Il n'a même pas limité son offre à la moitié de son royaume, comme le faisaient les rois lorsqu'ils voulaient se montrer particulièrement généreux (voir Est 5.6 ; 7.2 ; Mc 6.23). Il était prêt à vider ciel et terre pour un mauvais roi, si seulement celui-ci voulait croire ! Achaz aurait pu demander comme signe une montagne d'or ou des soldats aussi nombreux que les grains de sable de la Méditerra-née.

Pourquoi Achaz a-t-il répondu comme il l'a fait? Es 7.12.

À première vue, la réponse d'Achaz semblait pieuse et respectueuse. Il ne mettrait pas Dieu à l'épreuve comme l'avaient fait les Israélites, des siècles auparavant pendant leur errance dans le désert (Ex 17.2 ; Dt 6.16). Mais la situation était différente, car c'était Dieu qui invitait le roi à le mettre à l'épreuve (cf. Ml 3.10) . Que ce dernier accepte une offre aussi généreuse lui aurait fait plaisir, et sa patience n'aurait pas été éprouvée. Mais Achaz ne désirait même pas que Dieu l'ai-de à croire. Il avait cadenassé la porte de son cœur pour en exclure la foi.

Lisez Es 7.13. Que dit Ésaïe ici?

Ésaïe indiquait qu'en refusant de mettre Dieu à l'épreuve, en voulant éviter ouvertement de lasser sa patience, c'était en réalité exactement ce que le roi faisait. Mais l'aspect le plus troublant de ce verset est le fait qu'ici, Ésaïe dit << mon Dieu >>, contrairement au v. 11, où le prophète invite le roi à demander un signe au Seigneur, << ton Dieu >>. En reje-tant l'offre divine, Achaz refusait au Seigneur d'être son Dieu. Ce dernier était le Dieu d' Ésaïe et non du roi.

Que nous enseigne la leçon d'aujourd'hui sur la longanimité de Dieu et son désir de conduire tous les hom-mes au salut? Que nous apprend-elle également sur l'aveuglement et la dureté du cœur humain quand il ne s'est pas com-plètement abandonné au Seigneur? Pour finir, même si Dieu avait donné à Achaz le signe qu'il avait voulu, ce dernier aurait-il cru, à votre avis? Justifiez votre réponse.