12. Jésus offre sa vie pour ses amis
Lundi

 

» DEVANT ANNE ET PILATE (JEAN 18 : 12-40)

Il n'y a que dans l'évangile de Jean que plus d'un disciple suit Jésus dans la cour du grand prêtre (Jn 18.15, 16). On suppose que la gardienne à la porte savait que Jean (l'autre disciple) était un disciple de Jésus, mais elle ne l'interpella pas, parce qu'il jouissait d'un accès privilégié.

Pourquoi Jésus est-il frappé au visage devant Anne? Jn 18.19- 23.

Jésus fait preuve d'une certaine autorité lors de sa rencontre avec Anne (Jn 18.20-23). Il remet en question à la fois le caractère secret de son arrestation (Je n'ai rien dit en secret) et la légalité de la procédure suivie (Pourquoi m'interroges-tu ?). Il introduit même une pointe d'ironie (<< Si ce que j'ai dit est vrai, pourquoi me frappes-tu? >> - La bible du semeur). Dans cet exemple, Jésus ne donne pas de l'expression<< tendre l'autre joue >> (Mt 5.39) une interprétation poussée à l'extrême. Il proteste contre l'abus d'autorité dont fait preuve son opposant (Jn 18.23). La ligne de démarcation est parfois très subtile entre être humble et se laisser abuser.

Après avoir été emmené à Caïphe. Jésus est amené devant Pilate, le personnage central de cette partie du récit. A l'é- poque, ce dernier connaissait une grande faiblesse politique. Il avait, par plusieurs bévues, offensé les Juifs de façon réi-térée. Il était donc impopulaire et Rome avait même conçu des soupçons quant à son aptitude à gouverner. Un conflit majeur de plus avec les chefs religieux risquait de lui faire perdre son poste. Cela le rendait extrêmement vulnérable au chantage.

En s'approchant de Pilate, les prêtres formulèrent tout d'abord leurs accusations contre Jésus en des termes politiques qu'un gouverneur romain pouvait apprécier. Jésus devait être exécuté, parce que son statut royal menaçait César. Mais la déclaration de Jésus : << Ma royauté n'est pas de ce monde >> et ce qui le prouve (Jn 18.36) fait clairement com-prendre à Pilate que la royauté dont il se réclame ne constitue pas une menace politique ni militaire pour Rome. Il déci-de de libérer Jésus et d'offrir en même temps aux dirigeants juifs une issue leur sauvant la face. Il propose de le libérer comme on libérait traditionnellement les prisonniers plutôt qu'en l'innocentant à la suite d'un jugement.

Lisez ce que Jésus dit à Pilate dans Jn 18.36. Comment comprenez-vous Jésus lorsqu'il déclare que sa roy-auté n'est pas de ce monde ? Quelles implications ces paroles ont-elles pour vous dans la mesure où vous pensez faire partie de ce royaume ? Rédigez votre réponse en un court paragraphe. Préparez-vous à en faire part, si vous le désirez, à votre classe d'Ecole du sabbat.