Il n'y a que dans l'évangile de Jean que plus d'un disciple suit
Jésus dans la cour du grand prêtre (Jn 18.15, 16). On suppose que
la gardienne à la porte savait que Jean (l'autre disciple)
était un disciple de Jésus, mais elle ne l'interpella pas, parce
qu'il jouissait d'un accès privilégié.
Pourquoi Jésus est-il frappé au visage devant Anne? Jn
18.19- 23.
Jésus fait preuve d'une certaine autorité lors de sa rencontre
avec Anne (Jn 18.20-23). Il remet en question à la fois le caractère
secret de son arrestation (Je n'ai rien dit en secret) et la légalité
de la procédure suivie (Pourquoi m'interroges-tu ?). Il introduit
même une pointe d'ironie (<< Si ce que j'ai dit est vrai, pourquoi
me frappes-tu? >> - La bible du semeur). Dans cet exemple, Jésus
ne donne pas de l'expression<< tendre l'autre joue >> (Mt
5.39) une interprétation poussée à l'extrême. Il proteste contre
l'abus d'autorité dont fait preuve son opposant (Jn 18.23). La ligne
de démarcation est parfois très subtile entre être humble et se
laisser abuser.
Après avoir été emmené à Caïphe. Jésus est amené devant Pilate,
le personnage central de cette partie du récit. A l'é- poque, ce
dernier connaissait une grande faiblesse politique. Il avait, par
plusieurs bévues, offensé les Juifs de façon réi-térée. Il était
donc impopulaire et Rome avait même conçu des soupçons quant à son
aptitude à gouverner. Un conflit majeur de plus avec les chefs religieux
risquait de lui faire perdre son poste. Cela le rendait extrêmement
vulnérable au chantage.
En s'approchant de Pilate, les prêtres formulèrent tout d'abord
leurs accusations contre Jésus en des termes politiques qu'un gouverneur
romain pouvait apprécier. Jésus devait être exécuté, parce que son
statut royal menaçait César. Mais la déclaration de Jésus : << Ma
royauté n'est pas de ce monde >> et ce qui le prouve (Jn 18.36)
fait clairement com-prendre à Pilate que la royauté dont il se réclame
ne constitue pas une menace politique ni militaire pour Rome. Il
déci-de de libérer Jésus et d'offrir en même temps aux dirigeants
juifs une issue leur sauvant la face. Il propose de le libérer comme
on libérait traditionnellement les prisonniers plutôt qu'en l'innocentant
à la suite d'un jugement.
Lisez ce que Jésus dit à Pilate dans Jn
18.36. Comment comprenez-vous Jésus lorsqu'il déclare que sa
roy-auté n'est pas de ce monde ? Quelles implications ces paroles
ont-elles pour vous dans la mesure où vous pensez faire partie de
ce royaume ? Rédigez votre réponse en un court paragraphe. Préparez-vous
à en faire part, si vous le désirez, à votre classe d'Ecole du sabbat.
|