Combien de temps Jonas survit-il à l'intérieur de ce nouveau mode de transport méditerranéen? Jon 2.1.

Où, dans l'Ancien Testament, retrouve-t-on cette même durée? 1 S 30.12 ; 2 R 20.5,8; Os 6.2.

Remarquez comment elle est utilisée dans le Nouveau Testament. Mt 12.39, 40. Voir aussi Lc 11.30.

Jésus fait de la délivrance miraculeuse de Jonas le signe de sa propre passion, mort et résurrection. Le prophète Osée: qui s'exprimait à une epoque où l'on devait encore mentionner l'expérience de Jonas, se sert de cette même notion de temps pour en parler dans le contexte de la résurrection (Os 6.2). Ainsi, quand le Christ compare sa mort et sa résur-rection avec l'expérience de Jonas il les évoque en les attachant à une notion qui existait déjà dans l'Ancien Testament.

Revenons en Méditerranée, où Jonas n'avait pas dû bien comprendre comment il avait échappé à la noyade dans des eaux sombres et suffocantes pour se retrouver plongé dans une obscurité plus grande encore. Il lui a sans doute fallu quelque temps pour réaliser que l'obscurité qui l'enveloppait n'était pas celle du Shéol (Jon 2.3), mot hébreu pour " tombe ". Quand Jonas a compris qu'il était toujours vivant, il a considéré que c'était là un gage de sa délivrance.

Que fait-il finalement? Jon 2.2.

Jonas, dans sa prière, met en mots l'angoisse ressentie au moment où il se noyait, sa réaction face à une mort imminente, en même temps que son expérience et ses réflexions à l'intérieur du " grand poisson ". Il emprunte beaucoup d'expres-sions au livre des Psaumes. Faire cela quand on prie n'a rien de surprenant. Encore aujourd'hui, les chrétiens s'inspirent des différents psaumes du Psautier de l'Ancien Testament pour une part au moins de leurs prières. En outre, les psau-mes sont souvent utilises aujourd'hui au cours du culte, pour les prières d'invocation et de bénédiction.

On a dit qu'on ne risquait pas de trouver d'athée dans un terrier de lapin (ou peut-être, dans le ventre d'un grand poisson?) Ce qui est triste, bien sur c'est que Jonas n'était pas athée. Non seulement il connaissait le Seigneur, mais il connaissait sa puissance et avait même reçu une vocation particulière. Pourquoi attendons-nous si souvent les épreuves et les désastres pour faire appel à une puissance divine constamment à notre disposition? Il est probable que si Jonas avait observé dès le début une telle attitude de prière, il n'aurait pas eu à traverser toutes ces épreuves.