"Le SEIGNEUR dit : Toi, tu as pitié du ricin qui ne t'a coûté
aucune peine et que tu n'as pas fait grandir, qui est né en une
nuit et qui a disparu en une nuit." (Jon.
4.10)
Remarquez comment le Seigneur répond à Jonas dans le verset ci-dessus.
Il utilise le mot "pitié" pour décrire la sym-pathie que
Jonas éprouve pour la plante (Jon
4.10). Il utilise le même terme au v.
11 pour designer sa propre attitude envers Ninive, invitant
le prophète à faire la comparaison. Jonas a pitié d'une plante;
le Seigneur a pitié des habitants de Ninive. Le contraste entre
un Dieu saint et l'humanité déchue peut-il être plus grand?
Il est remarquable que Dieu emploie le même mot, pitié,
pour décrire à la fois son attitude et celle de Jonas, cherchant
à faire prendre conscience au prophète de ce qu'il est en train
de faire. Jonas pleurait la disparition de la plante unique-ment
parce que son ombre lui manquait.
Notez le choix du verbe " disparaître" au v.
10, qui rappelle les autres utilisations de ce mot au cours
du récit. Dans quelles circonstances apparaît-il ?
Jésus emploie l'équivalent grec dans Jn
3.16, la "disparition" du monde entier étant en jeu. Grâce au
langage choisi du narrateur, la tristesse de Jonas concernant la
plante perd de son importance en comparaison de ce qui se passerait
si le jugement divin contre Ninive se réalisait. En fait, la question
à laquelle ont été confrontés les marins et les habitants de Ninive,
ainsi que Jonas lui-même (la plupart des gens jetés par-dessus bord
dans une tempête meurent) est, bien sûr, celle à laquelle nous sommes
tous confrontés : la vie ou la mort. En réalité, elle va plus loin
que notre existence immé- diate, où la vie n'est qu'une "vapeur"
(Jc
4.14) et la mort un sommeil temporaire (1
Co 15.51), elle se résume au choix entre la vie éternelle (Jn
3.15) ou la destruction éternelle (3.16).
N'oublions jamais que tout homme est confronté soit à la vie
éternelle, soit à la destruction éternelle (Jn
5. 29). Comment éviter de ressembler à Jonas, c'est-à-dire d'être
tellement préoccupés par nos propres soucis que nous en oublions
ce qui compte vraiment et le but que nous poursuivons en tant qu'adventistes
du sep-tième jour ?
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