<< Je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous
avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés
à la repentance; car vous avez été attristés selon Dieu, afin de
ne recevoir de notre part aucun dommage. En effet, la tristesse
selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais,
tandis que la tristesse du monde produit la mort. >> (
2 Co 7:9,10 )
Il est possible de résumer brièvement le contexte dans lequel ces
paroles ont été prononcées : Paul avait reçu de terribles nouvelles
de l'Eglise de Corinthe (1
Co 5.1;
6.1-8 ; 11.20-30),
Eglise qu'il avait lui- même fondée (Ac
18.1-11). Il lui a adressé une réprimande sévère qui, semble-t-il,
a été bien acceptée. Dans, 2
Co 7, il se réjouit de cette réponse positive.
Paul, dans
2 Co 7.9,10 compare deux sortes de tristesse : la tristesse
selon Dieu et la tristesse selon ce monde. L'une conduit au salut,
l'autre à la mort. Il existe clairement une grande différence entre
les deux. En gardant à l'esprit 2
P 3.9 (la leçon de dimanche), dites en quoi elle consiste selon
vous.
La meilleure façon de comprendre ce qu'est << la tristesse
selon Dieu>>, celle qui << produit un repentir qui conduit
au salut >>, c'est de comprendre le péché en premier lieu ou,
du moins, en quoi il constitue un réel pro-blème, ce qui ne peut
être saisi qu'à la lumière de la croix. La mort du Christ sur la
croix n'a pas eu lieu pour nous délivrer des conséquences immédiates
du péché (puisque nous souffrons toujours de ces conséquences),
mais pour frapper le péché en plein coeur, pour détruire le principe
du péché en tant que péché. Finalement, il est venu détruire le
péché lui-même.
Ainsi, << la tristesse selon Dieu >>, celle qui conduit
à la repentance, est la tristesse causée par le péché, par le principe
qui le sous-tend et non par ses conséquences immédiates.
<< La tristesse selon Dieu >> même si elle
inclut parfois les conséquences du péché, doit être beaucoup plus
pro-fonde, elle doit aller jusqu'au principe même du péché, jusqu'au
sens qu'il revêt pour Dieu et sa création. Ainsi, ce n'est que lorsque
nous comprendrons combien le péché est affreux en lui-même ( indépendamment
de ses consé- quences immédiates) que nous serons suffisamment tristes
(d'une<< tristesse selon Dieu>>) pour vouloir l'éradi-quer
de notre vie.
Si nous regrettons seulement les conséquences de nos péchés,
indépendamment du péché lui-même, nous serons moins enclins à éviter
le péché si nous pouvons en éviter les conséquences. En quoi cette
idée nous aide-t-elle à comprendre la vraie nature de la repentance?
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