3. Le pardon et la repentance
Mercredi

 

LA TRISTESSE SELON DIEU

<< Je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance; car vous avez été attristés selon Dieu, afin de ne recevoir de notre part aucun dommage. En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort. >> ( 2 Co 7:9,10 )

Il est possible de résumer brièvement le contexte dans lequel ces paroles ont été prononcées : Paul avait reçu de terribles nouvelles de l'Eglise de Corinthe (1 Co 5.1; 6.1-8 ; 11.20-30), Eglise qu'il avait lui- même fondée (Ac 18.1-11). Il lui a adressé une réprimande sévère qui, semble-t-il, a été bien acceptée. Dans, 2 Co 7, il se réjouit de cette réponse positive.

Paul, dans 2 Co 7.9,10 compare deux sortes de tristesse : la tristesse selon Dieu et la tristesse selon ce monde. L'une conduit au salut, l'autre à la mort. Il existe clairement une grande différence entre les deux. En gardant à l'esprit 2 P 3.9 (la leçon de dimanche), dites en quoi elle consiste selon vous.

La meilleure façon de comprendre ce qu'est << la tristesse selon Dieu>>, celle qui << produit un repentir qui conduit au salut >>, c'est de comprendre le péché en premier lieu ou, du moins, en quoi il constitue un réel pro-blème, ce qui ne peut être saisi qu'à la lumière de la croix. La mort du Christ sur la croix n'a pas eu lieu pour nous délivrer des conséquences immédiates du péché (puisque nous souffrons toujours de ces conséquences), mais pour frapper le péché en plein coeur, pour détruire le principe du péché en tant que péché. Finalement, il est venu détruire le péché lui-même.

Ainsi, << la tristesse selon Dieu >>, celle qui conduit à la repentance, est la tristesse causée par le péché, par le principe qui le sous-tend et non par ses conséquences immédiates.

<< La tristesse selon Dieu >> même si elle inclut parfois les conséquences du péché, doit être beaucoup plus pro-fonde, elle doit aller jusqu'au principe même du péché, jusqu'au sens qu'il revêt pour Dieu et sa création. Ainsi, ce n'est que lorsque nous comprendrons combien le péché est affreux en lui-même ( indépendamment de ses consé- quences immédiates) que nous serons suffisamment tristes (d'une<< tristesse selon Dieu>>) pour vouloir l'éradi-quer de notre vie.

Si nous regrettons seulement les conséquences de nos péchés, indépendamment du péché lui-même, nous serons moins enclins à éviter le péché si nous pouvons en éviter les conséquences. En quoi cette idée nous aide-t-elle à comprendre la vraie nature de la repentance?