<< On t'a fait savoir, homme, ce qui est bien, ce que Yahvé
réclame de toi : rien d'autre que la justice, d'ai-mer avec tendresse
et de marcher humblement avec ton Dieu >>
(Mi 6.8, BJ)
L'une des plus grandes difficultés que représente le fait de vivre
à l'ère des médias est la masse des informations qui nous est présentée.
Une information n'est pas une connaissance, ni plus précisément
une vérité. Avec tant d'informations issues de tant de directions
et de sources différentes, les questions les plus fondamentales
s'enlisent ou s'égarent au mi-lieu du torrent de données et de faits
souvent liés à des points de vue conflictuels. L'une de ces questions
cruciales est tout simplement : comment savoir reconnaître ce qui
est bien ou mal?
Le texte d'aujourd'hui comporte cette simple expression hébraïque
: << Mah Tov >>, qui signifie : << Qu'est-ce qui est bien?
>> Nous avons la chance qu'elle soit suivie d'une réponse, celle
de Dieu lui-même. Qu'est-ce qu'il est bon de faire, d'après le
Seigneur :
Remarquez les deux directions indiquées par ces trois points :
notre attitude et nos actions envers l'humanité, notre atti-tude
et actions envers Dieu. Cela n'a rien de surprenant, parce qu'on
retrouve ce même principe non seulement dans les dix commandements
(Ex
20), mais aussi dans les paroles de Jésus lui-même
(Mt 22.37-40).
Ce qui est intéressant ici, c'est l'équilibre existant entre la
justice et la miséricorde (ou la tendresse). D'une certaine ma-nière,
la justice et la miséricorde s'opposent. On peut être juste en donnant
à la personne ce qu'elle mérite, ou miséri-cordieux en la préservant
de ce qu'elle mérite. Pourtant, le Seigneur nous dit ici de pratiquer
le droit et d'aimer >> avec << tendresse >>. Comment faire ces deux
choses à la fois?
Jésus est venu nous révéler le Père (Jn
14.9). Or celui-ci est un Dieu de miséricorde et de-justice
(Ps
89.15).
Que s'est-il passé à la croix, qui nous révèle à la fois la miséricorde
et la-justice de Dieu?
Examinez le troisième élément qui est exigé de nous, << marcher
humblement avec ton Dieu.. Cela ne devrait pas être très difficile,
n'est- ce pas? Pour des êtres comme nous, déchus et pécheurs devant
le Créateur de l'univers, marcher humblement avec lui devrait être
facile. Rien à voir, du moins, avec le fait de pratiquer lacustre
et la miséricorde.
Mais par ailleurs, marcher humblement avec Dieu ne signifie-t-il
Pas, entre autres, pratiquer le droit et ai-mer avec tendresse?
La façon dont nous traitons autrui ne révèle-l-il pas la façon dont
nous marchons avec Dieu? Dans l'affirmative, pourquoi? En quoi les
deux premières conditions sont-elles liées à la troisième?
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