<< En effet la justice de Dieu s'y révèle par la foi et pour
la foi, selon qu'il est écrit : Le juste vivra par la foi. >> (Rm
1.17)
Rm
1.17 est l'un des textes les plus connus des écritures. C'est
ce verset qui a transformé la vie de Martin Luther (sans parler
de l'histoire de l'Eglise chrétienne). La question qui se pose alors
est la suivante : si le juste doit vivre par la foi, qu'est-ce que
la foi ?
Méditez Rm
1.17. Au besoin, recherchez les autres textes contenant cette
expression (Ha
2.4; Ga
3.11 ; He
10.38), puis notez ci-dessous ce que vous pensez être la réponse
à cette question cruciale.
Quelle que soit votre réponse, une chose est certaine : si elle
n'inclut pas ouvertement ou tacitement, la notion de pardon des
péchés, elle est terriblement incomplète. Le fait même d'être appelé
<< juste >>implique que nos péchés ont été pardonnés. Les bonnes
oeuvres, les paroles de bonté, un cœur aimant, si fondamental qu'ils
soient pour un chrétien, ne font pas de lui injuste aux yeux de
Dieu. Seuls ceux dont les péchés ont été pardonnés, ceux à qui les
mérites du Christ ont été imputés sont appelés << justes >>.
La question qui se pose alors est la suivante : comment savons-nous
que nos péchés sont pardonnés? Est-ce que du ciel une voix nous
dit qu'il en est ainsi? Dieu trace-t-il dans le ciel des lettres
nous assurant de son pardon? Avons-nous des visions où le Seigneur
nous dit que nous sommes pardonnés?
Non. Nous le croyons par la foi. Nous nous saisissons de ce pardon
par la foi. Nous l'acceptons par la foi. Comment faire autrement?
C'est pourquoi les justes, les hommes pardonnés, vivent par la
foi : la foi en la promesse de pardon qui nous a été faite par la
vie, la mort et le ministère sacerdotal de Jésus-christ. C'est uniquement
par la foi que nous possédons l'espéran-ce, la paix, la certitude
qui sont les nôtres. Une foi qui n'est ni aveugle, ni inconsidérée,
mais c'est tout de même de la foi.
Pourquoi est-il crucial pour le chrétien de comprendre que ses
péchés ont été pardonnés? Réfléchissez à ce que cela impliquerait
si nous n'avions pas l'assurance du pardon divin. Et pourquoi une
telle assurance ne se fonde-l-elle pas sur nos mérites mais uniquement
sur ce que le Christ a fait pour nous: à la croix? Si c était le
cas, quelle certitude aurions-nous?
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