10. Pourquoi pardonner?
Jeudi

 

LE PARDON ET LA JUSTICE CIVILE

" Soyez soumis à toute institution humaine, â cause du Seigneur : soit au roi, en sa qualité de souverain, soit aux gouverneurs, délégués par lui pour punir les malfaiteurs et louer les gens de biens " (1 P 2.13,14. TOB)

Un homme commet un horrible crime à l'encontre d'une femme. Le coupable est pris et jugé. Avant que soit prononcée la sentence, le tribunal veut entendre la victime. Selon ce qu'elle dira, la sentence sera soit adoucie ou soit très sévère. Cela dépend d'elle.

Or la victime est une chrétienne, qui ressent le besoin, sous l'influence du Saint-Esprit, de pardonner à l'homme qui a commis ce crime. Ce qu'elle fait. Par la grâce du Christ oeuvrant dans sa vie, comprenant qu'elle-même a reçu le par-don et ce qu'il a coûté, elle pardonne publiquement au criminel.

La question qui se pose est la suivante : que dit-elle au tribunal? L'homme a commis un terrible crime. Plaide-t-elle pour un adoucissement de sa peine? Demande-t-elle qu'on lui réserve la sentence la plus légère possible? Ou demande-t-elle la punition la plus sévère?

Examinez la question sous tous ses angles : si on lui accorde une peine peu sévère, le criminel sera rapide-ment libéré et recommencera sans doute. Ou peut-être qu'étant donné la légèreté de la peine, d'autres se-ront tentés de commettre le même crime. Peut-être mérite-t-il la peine la plus sévère. Cependant, si la victi-me pardonne, ne désirera-t-elle pas qu'il soit puni aussi peu que possible, voire même pas du tout? Comment réagiriez-vous dans une situation semblable?

Le texte d'aujourd'hui dit clairement que les dirigeants ont leur rôle à jouer, notamment qu'ils doivent " punir les malfaiteurs ". Bien sûr, d'une certaine manière, nous sommes tous mauvais (Rm 3.10-18). Cependant, le point crucial dont il faut se souvenir, c'est que nous devons savoir discerner entre le civil et le spirituel, entre le pèché et le crime, ce qui n'est pas toujours la même chose.

Même si nous devons tout pardonner, cela ne veut pas forcément dire qu'il ne doit pas y avoir de conséquences légales. Il y en a. Ce qui est difficile, pour un chrétien, c'est de faire la distinction. Comment Pardonner tout en respectant en même temps le droit légitime - et le besoin - de recourir à la loi et à la punition civile?

Lisez Ex 21.23-26. En essayant de faire la distinction entre la loi - pénale et civile - et les vérités spirituelles, comment conciliez-vous celles-ci avec la notion de pardon?