" Tout ce qui précède dans ce chapitre a préparé cet instant
culminant (Gn
2.16,17). L'avenir de l'humanité dépend tout entier de cette
unique interdiction. L'homme ne risque pas de tomber dans la confusion
d'une multiplicité de choix. Il a juste à se souvenir d'un unique
commandement. En li-mitant ainsi le nombre de ses interdictions
à une seule, Yahvé fait preuve de miséricorde. En outre, pour indiquer
que ce commandement n'est pas affligeant, le Seigneur le donne à
la suite d'une vaste invitation : " Tu pourras manger de tous
les arbres du jardin " - H. C. LEUPOLD, Exposition of Genesis,
Wartburg Press, Columbus, Ohio, 1942, p. 127.
En appelant Adam et Eve à obéir à sa volonté, Dieu disait : "Je
suis votre Créateur et je vous fais à mon image. Votre vie dépend
de moi, car en moi vous avez la vie, le mouvement et l'être. Je
vous offre tout ce dont vous avez besoin pour votre bien-être et
votre bonheur ( la nourriture, le foyer, la compagnie d'un autre
être humain) et je vous ai établis après moi sur ce monde pour le
gouverner. Si vous désirez vivre cette relation avec moi parce que
vous m'aimez, alors je serai votre Dieu et vous serez mes enfants.
Pour la vivre et vivre la confiance qu'elle implique, il suffit
simplement d'o-béir à ce commandement particulier."
Ainsi, notre relation avec Dieu ne sera réelle et durable que si
nous acceptons sa volonté en toute liberté. Rejeter celle-ci, c'est
essentiellement clamer notre indépendance. C'est indiquer que nous
estimons pouvoir nous passer de lui. C'est là un choix qui résulte
de la connaissance du mal et le mal conduit à l'aliénation, la solitude,
la frustration et la mort.
Le test devant lequel Dieu plaçait Adam et Eve devait révéler
leur loyauté et leur foi. Al-laient-ils se montrer loyaux envers
le Créateur, qui leur offrait tout ce dont ils avaient besoin et,
en plus, un monde de délices, ou s'en iraient-ils de leur côté indépendamment
de sa volonté? Auraient-ils suffisamment de foi pour croire à sa
parole? Leur loyauté et leur foi étaient mises à l'épreuve par l'existence
de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. N'avons-nous pas
a subir chaque jour des tests similaires? La loi de Dieu ne fonc-tionne-t-elle
pas en parallèle au commandement donné dans Gn
2.16,17?
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