10. L'espérance et le délai, deuxième partie
Lundi

 

UN DELAI QUI N'EN EST PAR UN

Des circonstances non prévues, une erreur de la part de quelqu'un, des problèmes techniques sont source de " délais ". Des tâches désagréables sont évitées ou repoussées. La liste des impliquations négatives peut s'allonger, mais elle illustre bien le danger d'utiliser ce terme pour décrire l'oeuvre de Dieu. Désirons-nous vraiment associer le divin avènement du Christ à des connotations aussi douteuses ?

Peut-on parler avec justesse de " délai " en ce qui concerne les interventions de Dieu ? S'il est éternel et hors du temps? comment pourrait-il être " retardé " ? Comment celui qui connait la fin de toutes choses dès le commencement pourrait-il " repousser " ses plans ? Dans son omniscience, Dieu connaît l'heure de son retour et ses desseins << ne connaissent ni hâte ni retard. - Ellen WHITE, Jesus Christ, la plénitude des temps >>, p. 23.

Mais il est un point que vous ne devez pas oublier, blen- aimés : c'est que, devant le Seigneur un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour (2 P 3.8) Quel est le point souligne ici par Pierre, nous aidant à replacer la date du retour du Christ dans une juste perspective ?

Albert Einstein a montré que le temps était une notion élastique. Selon l'endroit où vous vous trou-vez et la vitesse à laquelle vous vous déplacez, le temps ne s'écoule pas de la même façon. Même si ce n'est pas un concept facile à saisir, le temps est une notion relative. Imaginez donc à quel point Dieu, le Créateur, doit avoir du temps une idée différente de la nôtre, étant donné que nous ne sommes que des êtres limités n'ayant de celui-ci qu'une expérience personnelle.

C'est pourquoi Pierre dit implicitement que nous ne pouvons parler d'un délai, en tout cas pas du point de vue divin. C'est nous qui estimons que le temps se prolonge au-delà de ce que nous avons anticipé, ce qui en dit plus long sur nous-mêmes que sur Dieu et ses plans. Bien sûr, nous aspirons à voir notre espérance se réaliser. Mais apprenons à ne pas fixer de limites à Dieu et à ses actions, à ne pas définir de dates dans notre esprit en dehors de la réponse biblique : " Bientôt " !

Parcourez la Bible et voyez combien de temps les enfants d'Israël sont demeurés en E-gypte (Ex 12.40), combien de temps s'est écoulé entre le décret pour rebâtir Jérusalem et la venue du Messie (Dn 9.24-27) combien de temps les saints ont été persécutés par la petite corne (Dn 7.25). Quel est l'élément commun à toutes ces périodes, du moins de no-tre point de vue étroit ? Cela ne nous aide-t-il pas à replacer le " délai " dans une pers-pective plus juste ?