10. L'espérance et le délai, deuxième partie
Dimanche

 

LES ENFANTS DES ENFANTS DE NOS ENFANTS

> Deux jeunes adventistes, profondément amoureux 1'un de l'autre, décidèrent de se marier, malgré les conseils de parents aimants et attentionnés, qui leur recommandaient de bien réfléchir à leur décision, parce qu'après tout, le Seigneur allait bientôt revenir. " Cependant, leur disait-on, si vous pensez que vous devez vous marier, faites-le. Mais ne songez pas un instant à avoir des enfants, il ne reste que trop peu de temps. >>

Eh bien, non seulement ils songèrent à avoir des enfants, mais ils en eurent cinq. Finalement, leurs enfants eux aussi eurent des enfants. Et si le Seigneur ne revient pas bientôt, les enfants des enfants qu'ils ne devaient même pas songer à avoir auront probablement des enfants à leur tour !

Que nous débattions ou non de l'éventualité d'un délai, il demeure certain que plus l'attente est longue, plus le temps couvre de son ombre nos Eglises et nos foyers, plus nous nous évertuons à dire qu'il ne reste que peu de temps et plus nous risquons de douter du retour de Jésus, surtout si nous croyons qu'il va revenir avant une certaine date pour nous apercevoir ensuite que celle-ci est depuis longtemps dépassée.

Posez-vous la question suivante, vous qui êtes entrés depuis un certain temps déjà dans le nouveau millénaire : avez-vous douté de son retour 1 Si oui, réfléchissez un moment en toute logique aux implications d'un tel doute. Tirez-en la conclusion qui s'impose. En d'autres termes, si Jésus ne revient pas, quelles alternatives avons-nous ? L'intellectuel athée Jean-François Revel, dans Le moine et le philosophe, écrit qu'un être humain conscient de sa condition mortelle et ne croyant pas à une vie après la vie ne pouvait, selon lui, connaître un réel sentiment de plénitude. Quelle déclaration ! On peut au moins admirer l'honnêteté de Revel et la façon dont il conduit ses prémisses jusqu'à leur conclusion logique. Dans le contexte de la leçon d'aujourd'hui le point à considérer est le suivant : douter du retour de Jésus revient à douter des fondements de la foi et de l'espérance chrétiennes, parce que sinon, que reste-t-il ?

Lisez 1 Co 15 - l'argument décisif de Paul en faveur du retour du Seigneur. Suivez son raisonnement (soulignez-le, peut-être) jusqu'à ce que vous le comprenez pleinement. Y demeurer attentif n'aide-t-il pas à écarter le doute, un doute compréhensible, sinon justifié, quand on considère la façon dont le temps s'est écoulé, mais pas quand on envisage la croix ?