13. Tomber de rideau sur le royaume du sud
Mardi

 

UN DIEU MISERICORDIEUX, UNE CREATION REBELLE

 

<< L'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres, leur avait adressé très tôt et à maintes reprises des avertissements par l'intermédiaire de ses messagers, car il aurait voulu épargner son peuple et le lieu de sa résidence. Mais les Israélites méprisaient les envoyés de Dieu, Ils faisaient fi de ses paroles et tournaient ses prophètes en ridicule, Jusqu'à ce que la colère de l'éternel contre son peuple eut atteint le point de non-retour >> (2 Ch 36.15,16, La Bible du Semeur)

Ces deux versets sont sans doute parmi les plus tristes de toute la Bible. En un sens, au-delà de l'histoire du royaume du sud, ils résument l'ensemble de la tragédie des siècles, en commençant par Lucifer au ciel pour terminer avec la destruction du monde actuel.

Lisez ce qu'a écrit Ellen White sur les débuts du grand conflit cosmique, avant même qu'il ait atteint la terre : << Dans sa grande miséricorde, Dieu supporta longtemps Lucifer. Il ne le destitua pas de sa haute position dès les premières manifestations de son mécontentement, ni même lorsqu'il com-mença à propager ses idées parmi les anges fidèles. Le pardon lui fut offert à plusieurs reprises à condition qu'il se repente et se soumette. Des démarches que seuls un amour et une sagesse infinis pouvaient concevoir furent tentées pour le convaincre de son erreur. Jamais, auparavant, le mécon-tentement n'avait été ressenti dans le ciel. >> - La tragédie des siècles, << L'origine du mal >> p. 539.

Remarquez le principe en jeu : le Créateur supplie, offrant son pardon à la créature, qui méprise son offre. Combien de fois ce scénario se répéta également ici sur terre !

Sur les lignes ci-dessous, notez d'autres exemples bibliques illustrant ce principe : Dieu suppliant son peuple de se repentir, de lui obéir, d'accepter son pardon, et ce dernier se moquant ou le rejetant. Notez également (quand l'information est donnée) pendant combien de temps Dieu essaya de rendre son peuple attentif. N'est-ce pas toujours la même chose aujourd'hui, même si les situa-tions varient?

Exemple : Caïn rejetant les appels de Dieu à obéir dans Gn 4.

La dernière partie du texte de 2 Chr 36.16 se lit ainsi en hébreu, de façon plus littérale : << jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de guérison possible. >>Voir également Jr 14.19, où ce mot est repris par deux fois. Pourquoi n'y avait-il plus de guérison possible? était-ce parce que la situation était sans remède, ou parce que les << malades >> refusaient le remède?