Quand les Romains clouèrent Jésus sur la croix, il pria : << Père pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. >> (Lc 28.81) En d'autres termes, malgré tout ce que ces gens avaient fait -. mépriser ses paroles, rejeter ses enseignements, se moquer de ses messagers et maintenant le crucifier - le Seigneur ne désirait qu'une seule chose : que même ces pécheurs-là, malgré leurs fautes, reçoivent le pardon.

Au cours des siècles, certains commentateurs ont prétendu que le Dieu du Nouveau Testament, celui qui se révélait à nous en la personne de Jésus-christ, était différent. C'est-à-dire qu'il était plus tendre, plus aimant et plus enclin à pardonner que << le Dieu de l'Ancien Testament, grondant, se plaignant et menaçant >>.

Cependant, quand on lit des textes comme Jr 32.36-44, on voit que ce Dieu plein de compassion est également présent dans l'Ancien Testament. C'est le même Dieu qui demanda pardon pour ses meurtriers alors qu'il était sur la croix.

Lisez Jr 32.36-42. Que dit le Seigneur à son peuple? Notez par écrit les promesses précises qu'il lui fait. Ne reconnaît-on pas le caractère du Christ dans ces mots? Expliquez.

Surprise ! Après avoir lu pendant treize semaines l'histoire de ces rois qui l'un après l'autre firent << ce qui est mal aux yeux de l'Eternel >>, ou de ce peuple qui se livra à une abomination après l'autre, méprisant les paroles de Dieu, rejetant ses enseignements, se moquant de ses messagers, nous trouvons ces versets dans lesquels ce même Dieu méprisé, aux enseignements rejetés et aux messagers tournés en ridicule, propose neanmoins des promesses d'espoir, de restauration et de guérison !

Que faire d'autre, alors, sinon regarder à Jésus, à sa volonté de guérir, de pardonner et de restaurer ceux qui, si indignes soient-ils, sont désireux d'accepter son offre? Tout s'éclaire, soudain.

Ainsi, d'une certaine manière, le message des Rois et des Chroniques ne concerne pas tant l'apostasie et les péchés du peuple de Dieu que la compassion, le pardon et la miséricorde d'un Dieu qui nous aime malgré nos péchés, qui nous aime tant qu'il ne peut taire nos fautes, des fautes tellement destructrices pour nous.