<< Ainsi Manassé reconnut que c'est l'Eternel qui est Dieu. >> (2 Ch 33.13)

La faculté du Seigneur à pardonner est sans doute plus surprenante encore que la tendance humai-ne au mal. Et ce qui surprend encore davantage, ce n'est pas seulement que Dieu soit capable de pardonner nos péchés, mais qu'il veuille le faire. Peu importe le mal qui a été fait, le Seigneur dési-re nous pardonner, nous guérir, nous réconcilier avec lui et ainsi nous épargner l'ultime et définitive conséquence du péché, la destruction éternelle (2 Th 1.9, Rm 6.23).

Si, à la croix, le Christ est mort pour les péchés du monde (1 Jn 2.2) , il est également mort pour les péchés de Manassé, qui ne s'est pas contenté de construire la statue d'un animal et de l'adorer. Outre le sacrifice de ses fils, livrés aux flammes sur l'autel, il a versé << beaucoup de sang inno-cent, jusqu'à en remplir Jérusalem >> (2 R 21.16). Ainsi, il n'a pas seulement été idolâtre, il a été meurtrier.

Néanmoins, et indépendamment des circonstances ayant provoqué sa repentance, Manassé a été pardonné (2 Ch 33.13).

Recherchez les versets suivants et notez les éléments qui permettent de comprendre comment (et pourquoi) Dieu peut pardonner les péchés, même ceux commis par Manassé : Es 53.5; Jr 31.3; Rm 3.22 ; Rm 3.28; Ga 3.13; Tt 3.7.

Remarque : la personne qui lirait l'histoire de Manassé dans 2 R 21 uniquement aurait de sa fin une idée radicalement différente de celle qui ne lirait que le récit de 2 Ch 33. Aucun de ces deux récits ne contredit l'autre, même s'ils semblent parvenir à des conclusions contradictoires. Il y a ici une leçon importante à apprendre sur la façon de traiter certaines histoires bibliques difficiles à com-prendre : si nous avions davantage d'informations, nous en aurions une idée plus claire. En attendant, ne jugeons pas trop rapidement de ce que nous ne comprenons pas. Appuyons-nous plutôt sur la foi en ayant confiance qu'un jour nous aurons l'explication de ce qui paraît aujourd'hui incompréhensible.