JEUDI 28 avril, 2022

5_ Toutes les nations et Babel

 

La rédemption de l’exil


Lisez Genèse 11:8, 9 et Genèse 9:1; comparez avec Genèse 1:28. Pourquoi la dispersion de Dieu est-elle rédemptrice?

Le dessein et la bénédiction de Dieu pour les humains étaient: « multipliez, et remplissez la terre » (Genèse 9:1, LSG; Gen. 1:28, LSG). Contre le plan de Dieu, les bâtisseurs de Babel préféraient rester ensemble comme un même peuple. L’une des raisons pour lesquelles ils voulaient construire la ville était le fait de ne pas être « dispersés sur la face de toute la terre » (Genèse 11:4, LSG). Ils ne voulaient pas aller ailleurs, pensant peut-être qu’ensemble ils seraient plus puissants qu’ils ne le seraient séparés et dispersés. Et, dans un sens, ils avaient raison.

Malheureusement, ils cherchaient à utiliser leur pouvoir de l’unité en mal, non pas en bien. Ils voulaient « se faire un nom », un puissant reflet de leur propre arrogance et fierté. En effet, chaque fois que les humains, au mépris ouvert de Dieu, veulent « se faire un nom », cela ne donne rien de bon. Cela n’a jamais abouti au bien.

Par conséquent, dans un jugement contre leur défiance pure et simple, Dieu les dispersa sur « la face de toute la terre » (Genèse 11:9), exactement le contraire de ce qu’ils voulaient.

Fait intéressant, le nom Babel, qui signifie « porte de Dieu », est lié au verbe balal, qui signifie « confondre » (Genèse 11:9). C’est parce qu’ils voulaient atteindre la « porte » de Dieu, parce qu’ils se prenaient comme Dieu, qu’ils ont fini par être confus et beaucoup moins puissants qu’avant.

« Parmi les gens de Babel qui avaient décidé d’établir un gouvernement indépendant du Très-Haut, se trouvaient quelques hommes craignant Dieu qui, trompés sur les intentions des impies, avaient été entrainés dans leur entreprise. Par égard pour eux, et afin de donner aux meneurs le temps de révéler leur vrai caractère, le Seigneur avait tardé à exécuter ses jugements. Reconnaissant leur erreur, ces “fils de Dieu” s’efforcèrent de détourner les apostats de leur projet, mais ils se heurtèrent à une volonté inébranlable de défier le Dieu du ciel. Si l’œuvre de ces derniers n’avait été mise en échec, si leur confédération, visant à l’organisation d’un empire où l’on n’aurait fait à Dieu ni place ni honneur, n’avait été dissoute, l’humanité aurait été démoralisée dès son enfance. Un pouvoir redoutable eût extirpé la paix, le bonheur et la sécurité de dessus la terre. Aux divins statuts, “saints, justes et bons”, les hommes auraient substitué l’égoïsme et la cruauté. » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 98.

Pourquoi devons-nous nous méfier du fait de chercher à nous « faire un nom »?