MERCREDI 25 mai, 2022
9_ Jacob le Supplanteur


La bénédiction de la famille


Pour Jacob, les sept dernières années d’exil étaient un fardeau, et pourtant, ce furent aussi les années les plus fructueuses. Jacob sera le père de 11 des 12 enfants qui deviendront les ancêtres du peuple de Dieu. Cette section constitue le centre de l’histoire de Jacob (Genèse 25:19-35:26), et elle commence et se termine par l’expression clé que Dieu « rendit féconde », se référant à Léa (Genèse 29:31) et à Rachel (Genèse 30:22). À Chaque fois que cette déclaration est suivie de naissances, cela prouve que ces naissances sont le résultat de l’action miraculeuse de Dieu.

Lisez Genèse 29:31-30:22. Comment devons-nous, aujourd’hui, comprendre le sens de ce qui se passe ici?

Dieu rendit féconde Léa, et elle eut un fils, Ruben, dont le nom, contenant le verbe ra’ah, signifie « voir ». Parce que Dieu « vit » qu’elle n’était pas aimée par Jacob (Genèse 29:31), cet enfant était pour elle une compensation dans sa douleur et sa souffrance. De plus, elle donna le nom de Siméon, qui contient le verbe shama’, « entendu », à son deuxième fils, parce que Dieu avait « entendu » (shama’) la profondeur et l’humiliation de sa douleur et, ainsi, eut pitié d’elle tout comme Il avait entendu l’affliction d’Agar (Genèse 29:33).

Le nom du fils de Léa, « Siméon », résonnera aussi avec le nom du fils d’Agar, « Ismaël », qui signifie « Dieu entendra » (voir Genèse 16:11). Quand Léa donna naissance à son dernier fils, elle l’appela Juda, ce qui signifie « louange ». Léa ne fit plus référence à sa douleur ni même à sa bénédiction. Elle mit simplement l’emphase sur Dieu et Le loua pour Sa grâce. Fait étrange, ce n’est que lorsque Léa ne pouvait plus donner d’enfant que Dieu « se souvint » de Rachel et la rendit féconde (Genèse 30:22).

Rachel, la femme aimée, a dû attendre sept ans après son mariage, et 14 ans après ses fiançailles avec Jacob, pour avoir son premier fils (Genèse 29:18, 27; Genèse 30:25). Elle lui donna le nom de « Joseph » pour signifier que Dieu avait « enlevé [‘asaf] mon opprobre » et « m’ajoutera [yasaf] un autre fils ». Aussi regrettables que soient certaines de ces circonstances, Dieu était toujours en mesure de les utiliser, même s’Il ne les approuvait pas, afin de créer une nation à partir de la postérité d’Abraham.

Comment cette histoire révèle-t-elle que les desseins de Dieu seront accomplis dans les cieux et sur la terre, malgré les faiblesses et les erreurs humaines?