Dans cette histoire, Jacob - qui avait trompé
son père et son frère pour acquérir le droit d'aînesse,
lui qui avait volé la bénédiction quIsaac
avait lintention de donner à son fils aîné
- était néanmoins resté passif envers Laban et
le servit fidèlement. Jacob savait bien quil a été
trompé par son beau-père, et pourtant, il ne réagit
pas. Il est difficile de comprendre la passivité de Jacob compte
tenu de son tempérament. Jacob aurait pu se révolter,
ou du moins résister à Laban ou négocier avec
lui. Mais il ne la pas fait. Il avait juste fait ce que Laban
avait demandé, peu importe à quel point tout cela était
injuste.
Néanmoins, à la naissance du premier fils de Rachel,
Joseph, Jacob avait finalement atteint la quatorzième année
de son « service » à Laban (Genèse
30:26), et envisageait maintenant de quitter Laban afin de retourner
à la terre promise. Mais Jacob sinquiétait de comment
nourrir sa propre « maison » (Genèse
30:30).
Lisez Genèse
30:25-32. Que se passe-t-il ici et quel genre de raisonnement
Jacob utilise-t-il? Quelle est la réponse de Laban?
Cela avait été un très long détour
pour Jacob, qui avait initialement quitté la maison pour trouver
une femme. Il navait probablement pas eu lintention initiale
de rester loin de son pays pendant si longtemps, mais les évènements
lont tenu à lécart pendant des années.
Il est maintenant temps de rentrer à la maison, et faire aussi
rentrer sa famille.
Mais pourquoi Jacob na-t-il pas quitté
Laban plus tôt? La conformité de Jacob suggère
que Jacob a peut-être changé; il a compris la leçon
de foi. Cest-à-dire, Jacob attendait le signal de Dieu.
Ce nétait que lorsque Dieu lui parla que Jacob décida
de bouger. Dieu se révéla à Jacob comme étant
« le Dieu de Béthel » et lui commanda
de quitter la maison de Laban et de retourner « au pays
de [sa] naissance » (Genèse 31:13, LSG), utilisant
les mêmes paroles lorsquIl appelait Abram à partir
« de [sa] patrie » (Genèse 12:1, LSG).
Ce qui lui fit comprendre aussi quil était
temps de partir, cétait lattitude des fils de Laban
et de Laban lui-même (voir Gen.
31:1, 2). « Jacob, connaissant ces discours et remarquant
que le visage de Laban nétait plus, à son
égard, comme auparavant, aurait depuis longtemps
quitté son rusé parent, neût été
la crainte de rencontrer Ésaü. Maintenant il comprend que
rester davantage, cest courir un sérieux danger. Les fils
de Laban, qui considèrent sa richesse comme leur appartenant,
pourraient bien un jour la lui ravir de force. » Ellen G.
White, Patriarches et prophètes, p. 166.
Par conséquent, il prit sa famille et ses
biens et partit, commençant ainsi une autre phase dans la grande
saga du peuple de lalliance de Dieu.