JEUDI 25 mai, 2022

9_ Jacob le Supplanteur

 

Jacob s’en va


Dans cette histoire, Jacob - qui avait trompé son père et son frère pour acquérir le droit d'aînesse, lui qui avait volé la bénédiction qu’Isaac avait l’intention de donner à son fils aîné - était néanmoins resté passif envers Laban et le servit fidèlement. Jacob savait bien qu’il a été trompé par son beau-père, et pourtant, il ne réagit pas. Il est difficile de comprendre la passivité de Jacob compte tenu de son tempérament. Jacob aurait pu se révolter, ou du moins résister à Laban ou négocier avec lui. Mais il ne l’a pas fait. Il avait juste fait ce que Laban avait demandé, peu importe à quel point tout cela était injuste.
Néanmoins, à la naissance du premier fils de Rachel, Joseph, Jacob avait finalement atteint la quatorzième année de son « service » à Laban (Genèse 30:26), et envisageait maintenant de quitter Laban afin de retourner à la terre promise. Mais Jacob s’inquiétait de comment nourrir sa propre « maison » (Genèse 30:30).

Lisez Genèse 30:25-32. Que se passe-t-il ici et quel genre de raisonnement Jacob utilise-t-il? Quelle est la réponse de Laban?

Cela avait été un très long détour pour Jacob, qui avait initialement quitté la maison pour trouver une femme. Il n’avait probablement pas eu l’intention initiale de rester loin de son pays pendant si longtemps, mais les évènements l’ont tenu à l’écart pendant des années. Il est maintenant temps de rentrer à la maison, et faire aussi rentrer sa famille.

Mais pourquoi Jacob n’a-t-il pas quitté Laban plus tôt? La conformité de Jacob suggère que Jacob a peut-être changé; il a compris la leçon de foi. C’est-à-dire, Jacob attendait le signal de Dieu. Ce n’était que lorsque Dieu lui parla que Jacob décida de bouger. Dieu se révéla à Jacob comme étant « le Dieu de Béthel » et lui commanda de quitter la maison de Laban et de retourner « au pays de [sa] naissance » (Genèse 31:13, LSG), utilisant les mêmes paroles lorsqu’Il appelait Abram à partir « de [sa] patrie » (Genèse 12:1, LSG).

Ce qui lui fit comprendre aussi qu’il était temps de partir, c’était l’attitude des fils de Laban et de Laban lui-même (voir Gen. 31:1, 2). « Jacob, connaissant ces discours et remarquant “que le visage de Laban n’était plus, à son égard, comme auparavant, aurait depuis longtemps quitté son rusé parent, n’eût été la crainte de rencontrer Ésaü. Maintenant il comprend que rester davantage, c’est courir un sérieux danger. Les fils de Laban, qui considèrent sa richesse comme leur appartenant, pourraient bien un jour la lui ravir de force. » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 166.

Par conséquent, il prit sa famille et ses biens et partit, commençant ainsi une autre phase dans la grande saga du peuple de l’alliance de Dieu.