DIMANCHE 22 mai, 2022

9_ Jacob le Supplanteur

 

Jacob et Ésaü


Lisez Genèse 25:21-34. Comparez les deux personnalités de Jacob et d’Ésaü. Quelles qualités de Jacob l’ont prédisposé à être digne de la bénédiction d’Isaac?

Du ventre de leur mère, nous comprenons déjà que Jacob et Ésaü sont différents et lutteront l’un contre l’autre. Alors qu’Ésaü est décrit comme un chasseur coriace courant sur le terrain, Jacob est considéré comme une personne « tranquille » assise dans la tente et méditant. Le mot hébreu tam, traduit par « tranquille » (LSG), est le même verbe appliqué à Job et à Noé, traduit par « intègre » pour Job (Job 8:20, LSG) et « juste » pour Noé (Genèse 6:9, LSG).

Cette différence de caractère deviendra plus manifeste plus tard dans leur vie (Genèse 27:1-28:5). Quand Ésaü rentre à la maison fatigué et affamé, Jacob lui donne des lentilles. Pour Ésaü, la jouissance visible et physique immédiate de la nourriture « aujourd’hui » (Gen. 25:31) est plus importante que la bénédiction future associée à son droit d'aînesse (Heb. 12:16, 17).

« Les promesses faites à Abraham et confirmées à son fils, promesses qui faisaient pour Isaac et Rebecca l’objet suprême de leurs vœux et de leurs espérances, étaient connues d’Ésaü et de Jacob. Le droit d'aînesse leur avait été présenté comme un précieux apanage conférant non seulement une richesse temporelle, mais une primauté spirituelle. Celui à qui il sera dévolu deviendra, leur avait-on dit, le prêtre de sa famille et l’ancêtre du Rédempteur promis. » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 177.

Pour Jacob, contrairement à son frère, ce qui compte, c’est la signification spirituelle future de la bénédiction. Cependant, plus tard, sous l’instigation de sa mère (voir Genèse 27), Jacob trompera ouvertement et délibérément son père, utilisant même le nom de « l’Éternel, ton Dieu » (Genèse 27:20, LSG) pour sceller son mensonge. C’était un mensonge grossier, même si c’était pour quelque chose qu’il pensait être bon. Les résultats furent tragiques, ajoutant de nouvelles couches de dysfonctionnement à une famille déjà dysfonctionnelle.

Jacob voulait quelque chose de bon, quelque chose qui a de la valeur, et c’était admirable (surtout par rapport à l’attitude de son frère). Cependant, il utilisa la tromperie et les mensonges pour l’obtenir. Comment pouvons-nous éviter de tomber dans un tel piège consistant à faire le mal pour avoir comme résultat le « bien »?