Sardes avait une histoire glorieuse. Mais au moment de la période
romaine, la cité avait perdu de son prestige. Tandis que la
ville était toujours prospère, sa gloire était
enracinée dans son histoire passée plutôt qu'en
sa réalité du moment. La ville était bâtie
au sommet d'une colline escarpée, et, ainsi, elle était
inaccessible. Les citoyens se sentaient tellement en sécurité
que les murs de la ville étaient gardés avec négligence.
Lisez Apocalypse
3.1-6, Matthieu 24.42-44 et 1 Thessaloniciens 5.1-8. Quelles
sont les trois choses que Jésus exhorte les chrétiens
de Sardes à faire en guise de remède à leur condition
spirituelle ? En quoi l'avertissement de Jésus à veiller
correspond-il au contexte historique de la ville ?
Tandis que Jésus reconnaît quelques chrétiens
de l'église de Sardes comme fidèles, la majorité
d'entre eux sont morts spirituellement. L'église n'est pas accusée
d'un quelconque péché ou d'une apostasie flagrante (comme
ceux de Pergame et Thyatire), mais de léthargie spirituelle.
Le message à l'église de Sardes s'applique avec beaucoup
d'à-propos à la situation spirituelle des protestants
dans la période post-Réforme, quand l'Église a
peu à peu glissé dans un formalisme sans vie et dans
un état de suffisance spirituelle. Après la déferlante
du rationalisme et du sécularisme, la grâce salvatrice
de l'Évangile et l'engagement envers Christ cessèrent
d'être le centre de l'attention, et laissèrent la place
au rationalisme et à des arguments philosophiques arides. L'Église
de cette période, bien que vivante en apparence, était
en réalité spirituellement morte.
La lettre s'applique aussi à toute génération
de chrétiens. Il y a des chrétiens qui parlent toujours
en des termes glorieux de leur fidélité passée
envers Christ. Malheureusement, ces mêmes personnes n'ont pas
grand-chose à partager sur leur expérience présente
avec Christ. Leur religion est une religion de nom, il leur manque
la véritable religion du cur, et un engagement authentique
envers l'Évangile.
En gardant toujours à l'esprit la grande vérité
du salut par la foi en Christ seul, de quelles manières peut-on
dire que nos uvres n'ont pas été trouvées
" parfaites " devant Dieu ? Qu'est-ce que cela signifie,
et comment " perfectionner " nos uvres devant
lui ? Voir Matthieu
5.44-48.