MARDI 7 août, 2018
6_ LE MINISTÈRE DE PAUL


Le don de l'Esprit


Actes 10.44-48 révèle un moment critique dans l'histoire de l'Église primitive. C'était la première fois que l'Évangile était prêché à des Gentils incirconcis par l'un des apôtres. Contrairement aux croyants hellénistes, les apôtres et les autres croyants de Judée n'étaient pas prêts à recevoir les Gentils dans l'Église. Puisque Jésus était le Messie d'Israël, ils pensaient que l'Évangile ne devait être partagé qu'avec les Juifs, au près et au loin. Les Gentils devaient d'abord se convertir au judaïsme, puis être acceptés dans la communauté de foi. En d'autres termes, avant que les Gentils ne deviennent des chrétiens, ils devaient d'abord devenir juifs. Voilà le mode de pensée qui devait être changé chez ces premiers croyants juifs.

Le don des langues accordé à Corneille et à sa maison était ajouté comme un signe clair et visible que cette pensée était erronée, que Dieu n'avait pas de " préférés ", et qu'en termes de salut, Juifs et Gentils étaient sur un pied d'égalité devant lui.

Lisez Actes 11,1-18. Comment l'Église de Jérusalem a-t-elle réagi à l'expérience de Pierre à Césarée ?

Ce préjugé juif très ancré concernant les Gentils avait amené les croyants de Jérusalem à critiquer Pierre pour avoir mangé avec des incirconcis. Il semble qu'ils s'inquiétaient davantage de leurs scrupules cérémoniels que du salut de Corneille et de sa famille. Ils craignaient peut-être que si l'Église rompait avec de telles pratiques, ce serait comme un rejet de la foi d'Israël, qu'ils perdraient ainsi la faveur de Dieu, et qu'ils seraient donc passibles des mêmes accusations (de la part de leurs frères juifs) qui avaient provoqué la mort d'Etienne. -

" Le moment était venu où une nouvelle tâche allait être entreprise par l'Église du Christ. La porte que de nombreux Juifs convertis avaient tenue fermée aux Gentils allait maintenant s'ouvrir sans plus tarder. Et les Gentils qui accepteraient l'Évangile devaient être considérés sur un pied d'égalité avec les croyants juifs, sans avoir besoin d'observer le rite de la circoncision. " 18

Comme à la Pentecôte, ici aussi, ils parlèrent des langues qui leur étaient jusqu'alors inconnues, et non des langues célestes ou extatiques. Seul l'objectif était différent : tandis que pour les apôtres, le don avait pour but la mission mondiale de l'Église, il agit dans le cas de Corneille comme une confirmation que la grâce de Dieu opérait même parmi les Gentils.

Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 121.

 

 

 
a venue de Jesus