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| À Joppé, Pierre resta chez un certain
Simon, un tanneur de métier (Ac
9.43). Entretemps, à Césarée, à environ quarante
kilomètres de Joppé, vivait un centurion romain du nom de Corneille.
Lui et sa maison étaient des adorateurs de Dieu, même s'ils n'avaient
pas adhéré formellement au judaïsme, ce qui signifie que
Corneille était toujours un païen incirconcis. Dans une vision
envoyée par Dieu, il reçut l'ordre d'envoyer des messagers à
Joppé et d'inviter Pierre lui rendre visite (Ac
10.1-8).
Lisez Actes 10.9-16,28,34,35. Qu'a vécu Pierre, et comment a-t-il interprété cet événement ? Il est important de savoir que la vision de Pierre ne concernait pas la nourriture, mais les personnes. C'est vrai, il était près de midi, Pierre avait faim, et la voix lui a dit de tuer et de manger. Pourtant, Dieu s'est servi de la vision, non pour supprimer la distinction entre animaux purs et impurs, mais pour enseigner à Pierre le caractère inclusif de l'Évangile. La vision était explicitement prévue pour briser la résistance envers les Gentils. L'idée de Pierre, c'est que s'il entrait dans la maison de Corneille et communiait avec lui, il se souillerait et deviendrait ainsi inapte à adorer dans le temple ou à se tenir dans la présence de Dieu. Les Juifs de Judée et des régions environnantes du premier siècle ne s'associaient pas aux idolâtres incirconcis. Le problème se situait au niveau de la théologie contemporaine qui excluait les Gentils de la communauté d'Israël. Cette vision des choses était devenue une perversion du but même de l'existence d'Israël en tant que nation, qui devait atteindre le monde avec la connaissance du vrai Dieu. Du fait que la circoncision était le signe de l'alliance abrahamique, les Gentils incirconcis éraient séparés et traités avec mépris. Ils n'avaient absolument aucune part dans les bénédictions de l'alliance, à moins d'accepter la circoncision et de devenir Juifs. Mais une telle notion était incompatible avec la portée universelle de la mort de Jésus, comme les premiers croyants, au fil du temps, finiraient par le comprendre. Lisez Tite
2.11 ; Galates 3.26-28 et Ephésiens 2.11-19. |
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