Alors que Paul et ses compagnons approchaient de Damas, l'inattendu se produisit vers midi, ils virent une lumière intensément éclatante venue du ciel, et entendirent une voix. Ce n'était pas simplement une vision au sens prophétique, mais une manifestation divine, destinée exclusivement à Paul. Ses compagnons virent la lumière, mais seul Paul fut aveuglé. Ils entendirent la voix, mais seul Paul la comprit. La lumière était la gloire divine du Jésus ressuscité, qui apparut personnellement à Paul à ce moment-là (Ac 22.14). Ailleurs, Paul insiste qu'il avait vu Jésus, ce qui le mettait sur un pied d'égalité avec les Douze, en tant que témoin de sa résurrection disposant de l'autorité apostolique (1 Co 9.1; 15.8).

Le dialogue qui s'ensuit avec Jésus frappa Paul bien davantage que la lumière elle-même. Paul était absolument convaincu qu'en attaquant les disciples de Jésus de Nazareth, ii faisait l'œuvre de Dieu, en purifiant le judaïsme de cette dangereuse et épouvantable hérésie. Mais, à son grand désarroi, il apprit non seulement que Jésus était vivant, mais qu'en faisant souffrir ceux qui croyaient en lui, c'est Jésus en personne qu'il attaquait.

En parlant à Saul, Jésus cita Un dicton d'origine grecque que Paul connaissait certainement: " Il est dur pour toi de regimber contre l'aiguillon " (Ac 26.14). L'image est celle d'un bœuf attelé qui essayait d'éviter le bâton acéré dont on se servait pour le guider. Quand cela arrivait, l'animal ne faisait que se blesser davantage. Cette expression renvoie peut-être à une lutte dans l'esprit de Paul [en Bible en parle comme étant l'œuvre de l'Esprit (Jn 16.8-11) qui pouvait remonter à ce qui était arrivé avec Etienne. " Saul avait pris une part active au jugement et à la condamnation d'Etienne, et des preuves frappantes de l'assistance divine accordée au martyr l'avaient amené à douter du bien-fondé de la cause qu'il avait épousée en persécutant les disciples de Jésus. Son esprit était profondément troublé. En proie à la perplexité, Il fit appel au sage jugement de ceux en qui il avait une entière confiance. Les arguments des prêtres et des magistrats finirent par le convaincre - qu'Etienne était un blasphémateur, que le Christ prêché par le martyr était un imposteur et que les chefs religieux devaient avoir raison. "14

14 Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 99, 100.

Ellen G. White, Ministère évangélique, p. 150, 151.