|
|||||||||
Après leur nomination, les Sept se sont
engagés non seulement dans le ministère d'Église, mais
aussi dans un témoignage efficace. Le résultat, c'est
que l'Évangile a continué à se propager, et le nombre
de croyants a continué d'augmenter (Ac
6.7). Cette croissance a commencé, bien entendu, à susciter
une certaine opposition vis-à-vis de l'Église primitive. Le récit
se focalise ensuite sur Etienne, un homme d'une rare stature spirituelle.
Lisez Actes 6.8-15. Qu'enseignent ces versets sur Etienne, sa foi et son caractère ? Dans sa prédication, qu'est-ce qui a mis en rage ses adversaires ? Juif helléniste, Etienne avait partagé l'Évangile dans les synagogues hellénistes de Jérusalem. La ville comptait plusieurs de ces synagogues. Actes 6.9 fait probablement référence à deux d'entre elles, l'une composée d'immigrants venus du sud (des Juifs de Cyrène et d'Alexandrie), et l'autre composée d'immigrants venus du nord (de Cilicie et d'Asie). Jésus était certainement la question centrale des débats, mais les accusations portées contre Etienne indiquent qu'il avait une compréhension de l'Evangile et de ses implications qui dépassaient peut-être celles des croyants de Judée. Etienne fut accusé de blasphème contre Moise et contre Dieu, c'est-à-dire contre la loi et contre le temple. Même s'il était incompris sur certains points, que ses propos étaient délibérément déformés, et que de faux témoins ont pris la parole contre lui, les accusations n'étaient peut-être pas totalement fausses, comme dans le cas de Jésus lui-même (Mc 14.58 ; Jn 2.19). La condamnation explicite d'Etienne en termes de vénération idolâtre du temple (Ac 7.48) révèle qu'il comprenait les implications profondes de la mort de Jésus et ses conséquences, en tout cas concernant le temple et ses services cérémoniels. En d'autres termes, de nombreux croyants juifs de Judée étaient peut-être encore trop attachés au temple et à d'autres pratiques cérémonielles (Ac 3.1 ; 15.1,5 ; 21.17-24) et avaient du mal à les abandonner (Ga 5.2-4 ; He 5.11-14), mais Etienne, et peut-être aussi les autres croyants hellénistes, comprirent rapidement que la mort de Jésus signifiait la fin de tout l'ordre du temple. Pourquoi devons-nous prendre garde à ne pas nous laisser enfermer
dans des notions que nous chérissons au point de nous fermer à
de nouvelles lumières quand elles arrivent ? Ellen G. White, Ministère évangélique, p. 150, 151.
|