Ce n'est qu'en atteignant le rivage que les survivants apprirent
qu'ils se trouvaient à Malte, une petite ile au centre de la
Méditerranée, au sud de la Sicile. Durant les deux semaines
qu'ils avaient passées à dériver en mer, livrés
à la force des vents, ils avaient parcouru environ sept cent
cinquante kilomètres depuis Beaux-Ports, en Crète. À
présent, ils devraient attendre la fin des trois mois d'hiver
avant de pouvoir reprendre leur voyage (Ac
28.11).
Lisez Actes
28.1-10. Qu'est-il arrivé à Paul sur l'île
de Malte, et comment Dieu a-t-il pu l'employer ?
Les habitants de Malte étaient très amicaux et hospitaliers,
et la première chose qu'ils firent en faveur de Paul et de son
groupe, qui étaient glacés et trempés jusqu'aux
os, fut d'allumer un feu pour les réchauffer. À cette
période de l'année, les températures à
Malte ne devaient pas dépasser les 50° F (10°C). L'incident
du serpent attira l'attention générale sur Paul. Tout
d'abord, les habitants de la région considérèrent
le fait qu'il ait été mordu comme un acte de rétribution
divine. Ils pensaient que Paul était an meurtrier qui était
parvenu à échapper à la mort par noyade, mais
qui était rattrapé par les dieux, ou peut-être
par la déesse Diké, incarnation de la justice et de la
vengeance. Mais comme l'apôtre n'était pas mort, Il fut
acclamé comme un dieu, comme à Lystres plusieurs années
auparavant (Ac
14.8-1 8).
Bien que Luc ne s'attarde pas sur cet épisode, on peut sans
doute avancer que Paul a tiré parti de la situation pour rendre
témoignage au Dieu qu'il servait. Publius était soit
le procurateur romain de Malte, soit un simple dignitaire local, mais
il accueillit Paul et ses compagnons pendant trois jours jusqu'à
ce qu'ils trouvent un lieu de résidence plus permanent. Quoi
qu'il en soit, la guérison du père de cet homme donna
à Paul l'occasion d'entamer une sorte de ministère de
guérison auprès des habitants de Malte. Dans le récit
de Luc, il n'est pas fait mention d'un seul converti ou d'une quelconque
assemblée laissée dernière Paul à son départ
de Malte. Cet oubli est peut-être un hasard, mais cela illustre
le fait que notre mission dans le monde va au-delà des baptêmes
ou de l'implantation d'églises. Elle implique également
une préoccupation pour les gens et leurs besoins. C'est l'aspect
pratique de l'Évangile (Ac
20.35 ; comparez avec Tt 3.14).
Comme il est fascinant que ces insulaires ignorants aient eu tout
de même une notion de la justice divine !
D'où cela venait-il en fin de compte ? Voir Rm
1.18-20