" Paul saisit cette occasion pour remettre à ces derniers
les offrandes recueillies en faveur des pauvres de l'Église mère
par les Églises des Gentils ". [...]
" Des offrandes volontaires témoignaient de la fidélité
des prosélytes envers l'uvre de Dieu dans le monde; elles
auraient dû être reçues par tous avec une reconnaissance
infinie. Pourtant, Paul et ses compagnons se rendirent compte que même
parmi les frères au milieu desquels ils se trouvaient, certains
étaient incapables d'apprécier l'amour fraternel qui avait
suscité ces dons. "38
" Si les conducteurs de l'Église s'étaient dépouillés
de leurs sentiments d'amertume à l'égard de l'apôtre,
s'ils l'avaient accepté comme le serviteur spécialement
désigné pour prêcher l'Évangile aux sans Dieu,
le Seigneur l'aurait épargné en leur faveur. Ce n'était
pas sa volonté que l'uvre de Paul dût s'achever si
rapidement, mais il n'opéra pas de miracle pour contrecarrer le
cours des circonstances provoquées par les chefs de l'Église
de Jérusalem. Il en est ainsi pour nous aujourd'hui "
" Ce même esprit conduit aux mêmes résultats.
Si l'on néglige d'apprécier et d'utiliser les manifestations
de la grâce divine, on prive l'Église d'abondantes bénédictions.
Que de fois le Seigneur aurait prolongé l'uvre de certains
serviteurs fidèles, si l'on avait su comprendre la peine qu'ils
se donnaient ! Mais si les croyants permettent à Satan de pervertir
leur jugement, de façon à dénaturer encore et toujours
les actes et les paroles du disciple du Christ ; s'ils se permettent
d'entraver son travail, alors le Seigneur leur supprime parfois les bénédictions
qu'il leur avait accordées. [...]
" Quand les mains sont croisées sur la poitrine qui
a cessé de respirer ; quand la voix qui prononçait des
paroles d'avertissement et de réconfort demeure silencieuse, alors
l'âme endurcie découvre et apprécie les bénédictions
qui lui ont été dispensés par l'intermédiaire
de celui qui n'est plus et dont la mort peut accomplir ce qu'il n'a pas
réussi à faire de son vivant "39.