DIMANCHE 27 Novembre, 2011

10 _ Les deux alliances

" L’alliance: éléments fondamentaux "


Nombreux sont ceux qui considèrent la façon dont Paul interprétait l’histoire d’Israël dans Ga 4.21-31 comme le passage le plus difficile de sa lettre. En effet, il s’agit là d’une argumentation complexe exigeant une vaste connaissance des personnages et événements de l’Ancien Testament. La première étape, pour comprendre ce passage, consiste à avoir une bonne compréhension d’un concept de l’Ancien Testament se trouvant au cœur de l’argumentation de Paul : le concept d’alliance.

Le terme hébreu traduit par « alliance » est berit. On le trouve près de trois cents fois dans l’Ancien Testament et il se réfère à un engagement par contrat, accord ou traité. Pendant des milliers d’années, les alliances ont joué un rôle essentiel pour définir les relations entre peuples et nations dans tout le Proche-Orient ancien. Ces alliances incluaient souvent des sacrifices d’animaux qui les scellaient (littéralement, qui les « coupaient »). Ces sacrifices d’animaux symbolisaient ce qui arriverait à la partie qui ne parviendrait pas à respecter ses promesses et obligations.

« D’Adam à Jésus, Dieu a conclu avec l’humanité une série de promesses dans le cadre d’une alliance — promesses centrées sur la venue d’un Rédempteur et culminant avec “ l’alliance davidique ” (Gn 12.2, 3; 2 S 7.12-17; Es 11). Quand Israël s’est retrouvé en captivité à Babylone, Dieu a promis une “ nouvelle alliance ” plus efficace (Jr 31.31 - 34) en rapport avec la venue du Messie davidique (Ez 36.26-28 ; 37.22- 28).» — Hans K. LARONDELLE, Our Creator Redeemer, Andrews University Press, Berrien Springs, Mich., 2005, p. 4.

Quels étaient les fondements de l’alliance originelle proposée par Dieu à Adam dans le jardin d’Eden avant le péché? Gn 1.28; 2.2, 3,15-17.

Si le mariage, le travail physique et le sabbat faisaient partie de l’ensemble des conditions de l’alliance à la création, son point central portait sur le commandement divin de ne pas manger du fruit défendu. L’alliance pouvait principalement être définie en ces termes:
« Obéis et vis » La nature ayant été créée en harmonie avec lui-même, le Seigneur n’exigeait pas l’impossible. L’obéissance était un penchant naturel de l’humanité ; pourtant, Adam et Eve ont choisi de faire ce qui ne leur était pas naturel et, par cet acte, non seulement ils ont brisé l’alliance conclue à la création, mais ils en ont rendu les termes impossibles à réaliser par une humanité désormais corrompue par le péché. Dieu devait trouver le moyen de restaurer la relation qu’Adam et Eve avaient perdue — ce qu’il a fait en initiant aussitôt une alliance de la grâce fondée sur la promesse d’un Sauveur (Gn 3.15).

Lisez Jn 3.15, la première promesse évangélique biblique. En quoi ce verset donne-t-il une petite idée de l’espérance qui est la nôtre en Christ?

 

 

La foi dans l'Ancien Testament