" Le prêtre qui a la prééminence
sur les autres prêtres, sur la tête duquel a
été répandue l'huile d'onction et qui
a reçu sa charge pour porter les vêtements
sacrés, ne décoiffera pas sa tête et
ne déchirera pas ses vêtements. "
(Lv 21.10, La Bible du Semeur)
Lisez
Mt
26.59-68. Que signifie le fait que le grand prêtre
a déchiré ses vetements en réaction
à la réponse du Christ? Voir aussi Mc
15.38 ; He 8.1.
Le
grand prêtre a déchiré ses vetements
pour exprimer le fait que Jésus devait être
mis à mort. Ce geste symbolisait son adhésion
à la juste indignation de Caïphe et montrait
ainsi son horreur devant la déclaration apparemment
blasphématoire de Jésus affirmant être
le Fils de Dieu. La loi mosaïque interdisait au grand
prêtre de déchirer ses vêtements sacerdotaux
(Lv
10.6; 21.10), parce que ceux-ci symbolisaient la perfection
du caractère divin. Les déchirer revenait
à profaner le caractère de Dieu, à
souiller sa perfection. L'ironie était que Caïphe
se rendait coupable de briser la loi même qu'il défendait,
ce qui le rendait inapte à exercer ses fonctions.
Plus grave encore, le châtiment encouru pour son geste
était la mort. La grande décision que tout
cela est que Jésus, qui n'avait rien fait de mal,
devait être mis à mort à l'instigation
du prêtre même qui, par son acte, méritait
de mourir.
Le symbolisme de ce geste avait une grande portée.
C'était le début de l'achèvement sur
terre du système sacrificiel tout entier et du sacerdoce.
Un nouveau système bien meilleur allait être
inauguré, avec le Christ comme nouveau Grand Prêtre
exerçant son ministère dans le sanctuaire
céleste.
Les
vêtements du grand prêtre terrestre, si chargés
de symboles et de signification en leur temps, devaient
bientôt représenter un système désormais
privé de tout sens et sur le point de s'achever.
Il était effarant que les chefs religieux aient été
si aveugles par la haine, la jalousie et la peur que lors
de la venue du Christ - qui avait été annoncée
par leur religion tout entière - un grand nombre
d'entre eux ne l'aient pas reconnu ! Ce sont des gens ordinaires
qui ont accepté Jésus comme Messie, reprenant
l'uvre que ces mêmes prêtres auraient
dû accomplir.
En
quoi sommes-nous peut-être à ce point prisonniers
du sentiment de notre propre justice, et de notre supériorité
morale et spirituelle que nous sommes aveugles aux importantes
vérités que le Seigneur souhaite nous enseigner.