MERCREDI 1er juin, 2011
10_ Un nouvel habit pour le fils prodigue

" La plus belle robe "


Comme nous l'avons vu, le fils devait lui-même prendre la décision de revenir. Il n'y a eu aucune incitation de la part du père. Dieu ne force personne à lui obéir: s'il n'a pas contraint Satan à lui obéir au ciel, ni Adam et Ève en Éden, pourquoi le ferait-il maintenant, longtemps après que les conséquences de la désobéissance ont fait des ravages? (Rm 5.12-20,21)

Lisez Lc 15.20-24. Comment le père a-t-il réagi à la confession du fils? Combien de repentance, d'œuvres et d'actes de dédommagement le fils a-t-il été obligé de faire avant que le père ne l'accepte ? Quel message en retirons-nous? Voir Jr 31. 17-20.

Le fils s'est bien confessé au père, mais en lisant ce texte on a l'impression que le père ne l'a pratiquement pas entendu. Voyez l'ordre des événements: le père a couru à la rencontre de son fils, s'est jeté dans ses bras et l'a embrasse. C'était certainement une belle confession, qui a sans doute fait plus de bien au fils qu'au père, mais à ce moment-là, le geste du fils comptait plus que ses paroles.
Le père a ordonné aux serviteurs d'apporter " la plus belle robe " et d'en vêtir le fils. Le terme grec traduit ici par " belle " (protos) a souvent le sens de " premier " ou de " plus important ". Le père lui donnait ce qu'il avait de meilleur.

Réfléchissez au contexte: le fils avait vécu dans la misère pendant un certain temps. Il n'est certainement pas rentré chez lui revêtu de beaux vêtements. Après tout, il avait nourri des cochons ! Le contraste entre ce qu'il portait quand son père l'a embrassé (remarquez également que le père n'a pas attendu qu'il soit propre avant de se jeter dans ses bras) et la robe qu'on lui a fait vêtir est on ne peut plus marquant!

Ceci nous montre entre autres choses qu'il y a eu pleinement restauration des liens au moins entre le fils et son père. Si l'on considère que " la plus belle robe " représente la robe de justice du Christ, tout ce qui était nécessaire à cette restauration a donc été fourni à ce moment précis. Le fils prodigue s'était repenti et confessé et il s'était détourné de sa mauvaise conduite. Le père a supplée au reste. Si ce n'est pas là un symbole du salut, qu'est-ce donc ?

Ce qui est aussi très intéressant, c'est que le père ne dit pas : " Je te l'avais bien dit. " ce n'était pas vraiment nécessaire. Le péché récolte son propre salaire. Dans nos relations avec les personnes qui reviennent au Seigneur après s'être éloignées, comment apprendre ne pas leur reprocher leurs erreurs passées ?