Comme
nous l'avons vu, le fils devait lui-même prendre la
décision de revenir. Il n'y a eu aucune incitation
de la part du père. Dieu ne force personne à
lui obéir: s'il n'a pas contraint Satan à
lui obéir au ciel, ni Adam et Ève en Éden,
pourquoi le ferait-il maintenant, longtemps après
que les conséquences de la désobéissance
ont fait des ravages? (Rm
5.12-20,21)
Lisez
Lc
15.20-24. Comment le père a-t-il réagi
à la confession du fils? Combien de repentance, d'uvres
et d'actes de dédommagement le fils a-t-il été
obligé de faire avant que le père ne l'accepte
? Quel message en retirons-nous? Voir
Jr 31. 17-20.
Le
fils s'est bien confessé au père, mais en
lisant ce texte on a l'impression que le père ne
l'a pratiquement pas entendu. Voyez l'ordre des événements:
le père a couru à la rencontre de son fils,
s'est jeté dans ses bras et l'a embrasse. C'était
certainement une belle confession, qui a sans doute fait
plus de bien au fils qu'au père, mais à ce
moment-là, le geste du fils comptait plus que ses
paroles.
Le père a ordonné aux serviteurs d'apporter
" la plus belle robe " et d'en vêtir le
fils. Le terme grec traduit ici par " belle "
(protos) a souvent le sens de " premier " ou de
" plus important ". Le père lui donnait
ce qu'il avait de meilleur.
Réfléchissez
au contexte: le fils avait vécu dans la misère
pendant un certain temps. Il n'est certainement pas rentré
chez lui revêtu de beaux vêtements. Après
tout, il avait nourri des cochons ! Le contraste entre ce
qu'il portait quand son père l'a embrassé
(remarquez également que le père n'a pas attendu
qu'il soit propre avant de se jeter dans ses bras) et la
robe qu'on lui a fait vêtir est on ne peut plus marquant!
Ceci
nous montre entre autres choses qu'il y a eu pleinement
restauration des liens au moins entre le fils et son père.
Si l'on considère que " la plus belle robe
" représente la robe de justice du Christ, tout
ce qui était nécessaire à cette restauration
a donc été fourni à ce moment précis.
Le fils prodigue s'était repenti et confessé
et il s'était détourné de sa mauvaise
conduite. Le père a supplée au reste. Si ce
n'est pas là un symbole du salut, qu'est-ce donc
?
Ce
qui est aussi très intéressant, c'est que
le père ne dit pas : " Je te l'avais bien
dit. " ce n'était pas vraiment nécessaire.
Le péché récolte son propre salaire.
Dans nos relations avec les personnes qui reviennent au
Seigneur après s'être éloignées,
comment apprendre ne pas leur reprocher leurs erreurs passées
?