Imaginez
le père observant son fils qui, avec une hardiesse
nouvelle, bouclait son sac de voyage, prêt à
quitter la maison. Peut-être lui a-t-il demandé
où il allait, quels étaient ses projets de
travail et ses rêves d'avenir? Qui sait quelles réponses
le fils a données? Elles n'étaient sans doute
guère encourageantes, du moins pour le père.
Le fils, par contre, était certainement tout à
fait prêt à vivre les bons moments qui étaient
devant lui.
Et
pourquoi pas, après tout? Il était jeune,
aventureux, il avait de l'argent à dépenser
et un monde à découvrir. La vie à la
ferme familiale lui semblait sans doute monotone et ennuyeuse
en comparaison de toutes les possibilités que lui
offrait le monde.
Lisez
Lc
15.13-19. De quelle sorte de repentance s'agit-il
ici? Est-elle véritable? Le fils regrette-t-il ce
qu'il a fait on seulement les conséquences de son
comportement? Quels éléments de réponse
le texte nous donne-t-il ?
Il
est difficile d'imaginer comment l'histoire se serait terminée
si tout s'était bien passé pour le fils prodigue
- par exemple s'il avait trouvé un moyen d'avoir
de l'argent et de continuer à passer du bon temps.
D'après le texte, il n'est guère probable
qu'il serait revenu " à genoux ". Lequel
d'entre nous n'a pas parfois regretté, non pas ses
péchés, mais leurs conséquences, notamment
quand nous nous faisons prendre sur le fait? Même
le païen le plus endurci regrette d'avoir commis un
adultère s'il a attrapé un herpès,
de la gonorrhée ou autre maladie sexuellement transmissible.
La peine ressentie à la suite de mauvais choix n'a
rien de particulièrement chrétien, n'est-ce
pas?
Qu'en
est-il donc de notre jeune homme ? Si les épouvantables
circonstances dans lesquelles il s'est retrouvé ont
certainement provoqué en lui un changement d'attitude
qui, sans cela, ne se serait pas produit, les pensées
de son cur, comme le révèle le texte,
indiquent un véritable sentiment d'humilité
et une prise de conscience du fait qu'il a péché
à la fois contre son père et contre Dieu.
Le discours qu'il a préparé dans son cur
montre la sincérité de sa repentance.
Nous
avons parfois besoin des douloureuses conséquences
de nos actes pour nous faire prendre conscience de nos péchés.
En effet, ce n'est qu'après avoir souffert de nos
actes que nous nous repentons vraiment et non pas seulement
à cause de leurs conséquences. Qu'en est-il
de nous-mêmes et des situations que nous affrontons
actuellement ? Pourquoi ne pas choisir de nous éloigner
du péché et de nous épargner ainsi
le chagrin et la repentance qui, il faut l'espérer,
suivront ?