LUNDI 30 mai, 2011

10_ Un nouvel habit pour le fils prodigue

" Voler de ses propres ailes "


Imaginez le père observant son fils qui, avec une hardiesse nouvelle, bouclait son sac de voyage, prêt à quitter la maison. Peut-être lui a-t-il demandé où il allait, quels étaient ses projets de travail et ses rêves d'avenir? Qui sait quelles réponses le fils a données? Elles n'étaient sans doute guère encourageantes, du moins pour le père. Le fils, par contre, était certainement tout à fait prêt à vivre les bons moments qui étaient devant lui.

Et pourquoi pas, après tout? Il était jeune, aventureux, il avait de l'argent à dépenser et un monde à découvrir. La vie à la ferme familiale lui semblait sans doute monotone et ennuyeuse en comparaison de toutes les possibilités que lui offrait le monde.

Lisez Lc 15.13-19. De quelle sorte de repentance s'agit-il ici? Est-elle véritable? Le fils regrette-t-il ce qu'il a fait on seulement les conséquences de son comportement? Quels éléments de réponse le texte nous donne-t-il ?

Il est difficile d'imaginer comment l'histoire se serait terminée si tout s'était bien passé pour le fils prodigue - par exemple s'il avait trouvé un moyen d'avoir de l'argent et de continuer à passer du bon temps. D'après le texte, il n'est guère probable qu'il serait revenu " à genoux ". Lequel d'entre nous n'a pas parfois regretté, non pas ses péchés, mais leurs conséquences, notamment quand nous nous faisons prendre sur le fait? Même le païen le plus endurci regrette d'avoir commis un adultère s'il a attrapé un herpès, de la gonorrhée ou autre maladie sexuellement transmissible. La peine ressentie à la suite de mauvais choix n'a rien de particulièrement chrétien, n'est-ce pas?

Qu'en est-il donc de notre jeune homme ? Si les épouvantables circonstances dans lesquelles il s'est retrouvé ont certainement provoqué en lui un changement d'attitude qui, sans cela, ne se serait pas produit, les pensées de son cœur, comme le révèle le texte, indiquent un véritable sentiment d'humilité et une prise de conscience du fait qu'il a péché à la fois contre son père et contre Dieu. Le discours qu'il a préparé dans son cœur montre la sincérité de sa repentance.

Nous avons parfois besoin des douloureuses conséquences de nos actes pour nous faire prendre conscience de nos péchés. En effet, ce n'est qu'après avoir souffert de nos actes que nous nous repentons vraiment et non pas seulement à cause de leurs conséquences. Qu'en est-il de nous-mêmes et des situations que nous affrontons actuellement ? Pourquoi ne pas choisir de nous éloigner du péché et de nous épargner ainsi le chagrin et la repentance qui, il faut l'espérer, suivront ?