En gardant à l'esprit ce que nous avons étudié
jusqu'à présent sur la loi et ce qu'elle ne
peut accomplir, lisez
Rm 3.24. Que déclare Paul ici? Que signifie
le fait que la rédemption n'existe qu'en Jésus?
Qu'implique
le fait d'être "justifiés"
comme l'indique le texte? Le mot grec dikaioo, traduit
par justifier, signifie " rendre juste ",
" déclarer juste " ou " considérer
comme juste ". Ce mot dérive de la même
racine que dikaiosune, " justice" et que
le terme dikaioma, " exigence juste ".
D'où le lien étroit entre la "justification"
et la "justice ", lien qui n'apparait pas
toujours dans les différentes traductions. On est
justifié quand on est " déclaré
juste " par Dieu.
Avant
la justification, une personne est " injuste
" et donc inacceptable aux yeux de Dieu. Après
la justification, elle est considérée comme
étant juste et donc acceptable à ses yeux.
Or,
ce n'est possible que par la grâce de Dieu. Grâce
signifie faveur. Quand un pécheur se tourne vers
Dieu pour être sauvé, considérer ou
déclarer qu'il est juste est un acte de grâce.
Il s'agit là d'une faveur imméritée,
le pécheur est justifié sans aucun mérite
de sa part, sans rien avoir à présenter qui
mérite cette faveur, à part sa totale impuissance.
La personne est justifiée grâce à la
rédemption en Jésus-Christ, rédemption
que ce dernier offre en tant que substitut et garant du
pécheur.
La
justification est présentée dans l'épître
aux Romains comme un acte ponctuel, c'est-à-dire
qu'elle survient à un certain moment. Avant, le pécheur
est " en dehors ", non juste et non accepté;
aussitôt après qu'elle a été
accordée, il " fait partie ", il
est accepté et devient juste.
La
personne en Christ considère la justification comme
un acte du passé, ayant eu lieu au moment où
elle s'est abandonnée pleinement au Christ. "
Étant donc justifiés" (Rm 5.1)
signifie littéralement " ayant été
justifiés ".
Bien
sur, si le pécheur justifié retombe puis revient
au Christ, la justification lui est à nouveau accordée.
En outre, la conversion étant considérée
comme une expérience quotidienne, en un sens la justification
peut être envisagée comme une expérience
renouvelée.
Cette
bonne nouvelle du salut est si magnifique ! Qu'est-ce qui
retient les hommes de l'accepter ? Qu'est-ce qui vous retient,
dans votre vie, de vous saisir de tout ce que le Seigneur
vous promet et vous offre ?