7_La grâce

Que s'est-il passé au calvaire?


 

De nombreuses discussions ont lieu entre théologiens sur la doctrine de l'expiation. Deux concepts sont principalement mis en avant. Certains optent pour une vision objective de l'expiation, d'autres défendent une vision subjective. Qu'est-ce que cela signifie? La première école de pensée souligne qu'il s'est passé quelque chose à un certain moment de l'histoire sur une colline à l'extérieur de Jérusalem, événement concret, historique, fondement du salut. D'autres théologiens soulignent le fait que c'est notre réaction à la manifestation d'amour et de renoncement de soi de Jésus sur la croix qui est l'élément crucial: nous sommes transformés lorsque nous contemplons un amour aussi immense! Ces perspectives sont toutes deux vraies et, comprises ensemble, se complètent.

Comment la Bible explique-t-elle la relation entre ce que le Christ a fait pour nous et ce que nous méritons? Es 53.4, 5; Rm 5.18, 19.

L'idée selon laquelle Jésus-Christ est mort à notre place, afin que nous ne subissions pas la mort éternelle, mais devenions participants de sa vie, est généralement mentionnée comme étant une substitution. Pour beaucoup, c'est une notion haïssable. Ils ne comprennent pas le langage légaliste souvent utilisé à cet égard ni l'idée que Dieu est en colère contre le péché. Mais, au-delà de ce que nous apprécions ou non, la vérité grandiose est que Dieu a traité le problème du péché de la façon qu'il estimait correcte. Étant un Dieu juste, il ne pouvait ignorer le péché; étant un Dieu d'amour, il ne pouvait abandonner le pécheur. Nous aurions dû subir la mort pour toujours. Mais pour nous sauver, Jésus a voulu prendre notre place! C'est ce qui s'est passé à la croix. Cet événement -- il s'est substitué à nous -- est le fondement de notre salut.

Alors, en conséquence de ce que le Christ a fait pour nous, en réponse au fait qu'il s'est substitué à nous, nous nous sentons attirés à lui, nous lui répondons, nous changeons d'attitude envers lui et aussi envers les autres hommes. Tel est l'aspect complémentaire et subjectif du plan du salut (Jn 12.32; Rm 5.1).

En pensant à notre vie, à nos manquements et nos errements, nos réalisons que Jésus, sur la croix, a subi le châtiment à notre place. Que ressentons-nous à cette idée ? Quelle devrait être notre réaction ?