Paul donne deux conclusions fondamentales sur la loi :
(1) la loi n'annule pas ni n'abolit la promesse que Dieu a faite
à Abraham (Ga
3.15-20)
(2) la loi n'est pas opposée à la promesse (Ga
3.21,22).
Quel rôle la loi joue-t-elle en réalité dans
ce cas ? Paul écrit qu'elle a été ajoutée
" à cause des transgressions " (Ga 3.19),
et il développe cette idée en employant trois mots ou
expressions différents en lien avec la loi : " gardés
" (v. 23), " enfermés " (v. 23),
et " surveillant " (v. 24).
Lisez attentivement et dans la prière Galates
3.19-24. Que dit Paul sur la loi ?
La plupart des versions modernes interprètent les commentaires
de Paul sur la loi dans Galates 3.19 en termes totalement négatifs.
Mais l'original grec est loin d'être aussi unilatéral.
Le terme grec traduit par " gardés "
(v. 23) signifie en effet littéralement " garder
". Bien qu'on puisse l'employer dans un sens négatif, comme
dans " se saisir " (2 Co 11.32), dans le Nouveau
Testament, il a généralement le sens plus positif de
" protéger " ou de " garder
" (Ph 4.7; 1 P 1.5). C'est la même chose pour le mot traduit
par " enfermé " (Ga 3.23). On peut le
traduire par " fermer " (Gn 20.18, DRB), par
" clore " (Ex 14.3 ; Jo 61 ; Jr 13.19,), par
" capturer " (Lc 5.6) ou par " enfermer
" (Rm 11.32). Comme le montrent ces exemples, selon le contexte,
ce mot peut avoir des connotations soit positives, soit négatives.
Quels avantages la loi (morale et cérémonielle)
procurait-elle aux enfants d'Israël Rm
3.1,2 ; Dt 7.12-24 ; Lv 18.20-30.
Même si Paul peut parler de la loi en termes négatifs
(Rm
7.6; Ga 2.19), il a aussi beaucoup de choses positives à
dire à son propos (voir Rm
7.12,14 ; 8.3,4 ; 13.8). La loi n'était pas une malédiction
que Dieu avait placée sur Israël. Au contraire, elle était
censée être une bénédiction. Certes, le
système sacrificiel ne pouvait pas ôter le péché
en fin de compte, mais il renvoyait au Messie promis qui, lui, le pouvait,
et ses lois régissant la conduite humaine protégeaient
Israël des nombreux vices qui gangrenaient d'autres civilisations
antiques. À la lumière des commentaires positifs de Paul
sur la loi ailleurs, ce serait une erreur de comprendre ses commentaires
ici d'une manière complétement négative.
Pensez à quelque chose de bien qui est mal utilisé.
Par exemple, un médicament conçu pour soigner une maladie
peut être employé par d'autres personnes pour se droguer.
Quels exemples de ce principe avez-vous vus dans votre vie ? En quoi
notre connaissance de ce principe nous aide-t-elle à comprendre
ce que Paul dit ici ?