Les chrétiens qui rejettent l'autorité
de l'Ancien Testament voient souvent le don de la loi au Sinaï
comme en contradiction avec l'Evangile. Ils en concluent que l'alliance
donnée au Sinaï représente une époque, une
dispensation à un moment de l'histoire humaine où le salut
était base sur l'obéissance à la loi. Mais comme
le peuple n'était pas parvenu à être à la
hauteur des exigences de la loi, Dieu (disent-ils) a inauguré
une nouvelle alliance, une alliance de grâce à travers
les mérites de Jésus-Christ. Voilà en tout cas
leur compréhension des deux alliances : l'ancienne fondée
sur la loi, la nouvelle fondée sur la grâce.
Bien que très répandue, cette idée est fausse.
Le salut n'a jamais été fondé sur l'obéissance
à la loi. Depuis le départ, le judaïsme biblique
a toujours été une religion de grâce. Le légalisme
que Paul affrontait en Galatie était une perversion, non seulement
du christianisme, mais aussi de l'Ancien Testament. Les deux alliances
n'ont rien à voir avec des questions de temps. Elles reflètent
plutôt deux manières différentes d'entrer en relation
avec Dieu, deux manières qui remontent à Caïn et
Abel. L'ancienne alliance représente ceux qui, comme Caïn,
comptent à tort sur leur propre obéissance pour tenter
de plaire à Dieu. À contrario, la nouvelle alliance représente
l'expérience de ceux qui, comme Abel, se reposent totalement
sur la grâce de Dieu, qui fera tout ce qu'il a promis.
Étudiez la leçon de cette semaine pour
le sabbat 2 septembre.
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