MERCREDI 30 août, 2017
10_ Les deux alliances

 

Hagar et le Mont Sinaï
(Ga 4.21-31)



Quel type d'alliance Dieu voulait-il établir avec son peuple au Sinaï ? Quelles similitudes y a-t-il avec la promesse que Dieu a faite à Abraham ? Ex 6.2-8 ; 19.3-6 ; Dt 32.10-12.

Dieu désirait partager la même relation d'alliance qu'il avait avec Abraham avec les enfants d'Israël au Sinaï. En fait, les paroles de Dieu à Abraham dans Genèse 12.1-3 ressemblent aux paroles qu'il dit à Moise dans Exode 19. Dans les deux cas, Dieu met l'accent sur ce qu'il fera pour son peuple. Il ne demande pas aux Israelites de promettre quoi que ce soit pour gagner ses bénédictions, non. Ils devaient simplement obéir en réponse à ces bénédictions. En hébreu, le mot parfois traduit par " obéissez " dans Exode 19.5 signifie littéralement " entendre ". Les paroles de Dieu n'impliquent pas la justification par les œuvres. Au contraire, Dieu voulait qu'Israël ait la même foi manifestée par les réactions d'Abraham face à ses promesses (en tout cas, la plupart du temps !).

Si la relation que Dieu proposait à Israël au Sinaï est similaire à celle d'Abraham, pourquoi Paul assimile-t-il le Mont Sinaï à l'expérience négative d'Hagar ? Ex 19.7-25 ; He 8.6, 7.

L'Alliance au Sinaï était prévue pour montrer à la fois l'état de péché de l'humanité et le remède : l'abondante grâce de Dieu, dont les services du sanctuaire étaient un type. Le problème avec l'alliance au Sinaï ne se situait pas du côté de Dieu, mais plutôt du côté des promesses déficientes du peuple (He 8.6). Au lieu de répondre aux promesses de Dieu avec humilité et foi, les Israelites réagirent avec suffisance. " Tout ce que le Seigneur a dit, nous le ferons. " (Ex 19.8) Après avoir vécu en esclaves en Egypte pendant plus de quatre cents ans, ils n'avaient aucune notion de la majesté de Dieu ni de l'ampleur de leur propre condition de péché. De la même manière qu'Abraham et Sara avaient tenté d'aider Dieu à tenir ses promesses, les Israelites cherchèrent à faire de l'alliance de grâce une alliance d'œuvres. Hagar symbolise le Sinaï dans le sens où les deux montrent des tentatives humaines de salut par les œuvres. Paul ne prétend pas que la loi donnée au Sinaï était mauvaise ou abolie. Il est préoccupé par la vision légaliste de la loi qu'ont les Galates.

" Au lieu de les convaincre de l'impossibilité absolue de plaire à Dieu en observant la loi, la loi entretenait chez eux une détermination profondément enracinée de dépendre de leurs ressources personnelles afin de plaire à Dieu. Ainsi, la loi ne servait pas ses objectifs de grâce, en les guidant à Christ. Elle fermait au contraire la porte à Christ. "32

32. O. Palmer Robertson, The Christ of the Covenants [Le Christ des alliances], Presbyterian and Reformed Publishing Co., Phillipsburg, New Jersey 1980, p. 181.