La Bible ne présente pas de description systématique
de la divinité du Saint-Esprit. Au lieu de cela, nous trouvons
des traces intéressantes qui indiquent que les écrivains
bibliques considéraient le Saint-Esprit comme étant égal
avec Dieu. Plusieurs passages bibliques parlent d'une même activité
comme étant attribuée à Dieu, mais également
au Saint-Esprit.
Lisez Actes
5.1-4. D'après les paroles de Pierre à Ananias,
que peut-on conclure sur Dieu et le Saint-Esprit ?
Si le Saint-Esprit n'était pas Dieu, alors Pierre aurait parlé
ici d'une manière très légère et fatalement
trompeuse. L'aspect intéressant de la nature du Saint-Esprit,
pourtant, c'est que l'apôtre Pierre met Dieu et le Saint-Esprit
au même niveau. Au verset 3, il demande à Ananias pourquoi
il a menti au Saint-Esprit, et il poursuit à la fin du verset
4 : " Ce n'est pas à des humains que tu as menti,
mais à Dieu ! ". Clairement, Pierre assimile le
Saint-Esprit à Dieu. Ce qu'il dit, c'est qu'Ananias n'a pas
simplement menti aux apôtres, mais à Dieu lui-même.
Mentir au Saint-Esprit revient à mentir à Dieu. Le Saint-Esprit
est Dieu. Ce qu'il dit est on ne peut plus clair.
Pourquoi un châtiment aussi dur ?
Rappelons-nous que les croyants de l'Église primitive dans
les Actes étaient " un seul cur et une seule
âme " (Ac 4.32). Cette unité était
due à l'action du Saint-Esprit, et c'est la raison pour laquelle
ils partageaient volontairement et librement ce qu'ils possédaient.
Mentir concernant le partage, c'était renier l'unité
de la communauté et donner une image fausse de l'Esprit qui
soutenait cette unité et la rendait possible. C'est pourquoi
le mensonge d'Ananias et de sa femme a dénaturé l'uvre
divine et la présence du Saint-Esprit dans la communauté
de l'Église primitive. Une telle malhonnêteté envers
Dieu est destructrice et empêche l'Esprit de Dieu d'agir efficacement
dans la vie des croyants. Dieu veut que nous le servions de manière
exclusive. La nouvelle communauté de foi était à
un carrefour crucial, et de ce fait, Dieu a pris des mesures drastiques
pour s'assurer que la jeune Église agirait à l'unisson
et en toute honnêteté les uns envers les autres, et qu'elle
serait disposée à être guidée par son Esprit.
Ananias et Saphira auraient pu justifier leur péché
facilement : " Après tout, n'avons-nous pas vendu nos
biens pour en donner une partie à l'Église ? Qu'est-ce
que cela peut bien faire si nous en gardons un peu ? ". Que
nous enseigne cette histoire sur la prudence nécessaire à
avoir lorsque nous tentons de justifier nos actes ?