On a beaucoup écrit sur Elihou et son discours, certains le
voyant comme un tournant majeur dans le dialogue. Pourtant, on a du
mal à voir ce qu'Elihou ajoute de si nouveau et de si révolutionnaire,
au point de changer la dynamique du dialogue. En effet, il semble plutôt
avoir les mêmes arguments que les trois autres, qui, eux aussi,
tentaient de justifier le caractère de Dieu face à cette
accusation d'injustice.
Lisez Job
34.10-15. Quelles vérités Elihou exprime-t-il
ici ? En quoi sont-elles comparables à ce que les autres hommes
ont déjà dit ? Et même si ses paroles étaient
vraies, pourquoi étaient-elles déplacées dans
cette situation?
Ce qu'on voit avec Elihou, c'est peut-étre, comme avec les
autres, la peur. La peur que Dieu soit different de ce qu'ils croient.
Ils veulent croire en la bonté, en la justice et en la puissance
de Dieu. Et donc, que fait Elihou à part prononcer des vérités
sur la bonté, la justice et la puissance de Dieu?
" Car il a les yeux sur les voies de l'homme, il regarde
tous ses pas. Il n'y a ni ténèbres ni ombre de mort où
puissent se cacher les malfaisants. " (Job 34.21, 22.)
" Dieu est puissant et il ne renonce pas; il est puissant
par la force de son intelligence. Il ne laisse pas vivre le méchant
et il fait droit aux affligés. Il ne détourne pas les
yeux du juste ; il place des rois sur le trône, il les y fait
asseoir pour toujours, afin qu'ils soient élevés.
" Job 36.5-7.)
" Nous ne saurions parvenir jusqu'au Puissant; il est
grand par la force, par l'équité et par une souveraine
justice il n'afflige personne. C'est pourquoi les hommes doivent le
craindre ; il ne porte les regards sur aucun des sages. "
(Job 37.23,24.)
Si tout cela est vrai, alors la seule conclusion logique que l'on
peut tirer, c'est que Job n'a que ce qu'il mérite. Quoi d'autre
? Elihou essayait de préserver sa propre compréhension
de Dieu face aux terribles malheurs qui arrivaient à un homme
aussi bon que Job.
Êtes-vous déjà passé par des moments
de souffrances telles que vous avez craint pour votre foi? Comment
avez-vous réagi?
Avec le recul, qu'auriez-vous fait différemment?