L'apparition de Jean-Baptiste a dû faire des remous d'enthousiasme
dans toute la région. Voilà quelqu'un qui ressemblait
au prophète Elie (Mt
3.4; 2 R 1.8). C'était la première voix prophétique
que l'on entendait depuis quatre cents ans. Dieu n'était jamais
resté silencieux aussi longtemps. Et voici qu'il parlait au
peuple à nouveau. De toute évidence, quelque chose d'important
était sur le point d'arriver.
Lisez Matthieu
3.7-12.
Pourquoi, dans son introduction du Messie, Jean-Baptiste évoque-t-il
des thèmes de jugement: " la colère à
venir " (v.7), " la hache prête à attaquer
les arbres à la racine " (v.10), " l'aire nettoyée
" (v.12), et " la paille qui brille dans un feu qui ne
s'éteint pas " (v.12)?
Les gens pensaient qu'ils vivaient les derniers jours. Ils ont vu
Jean sortir du désert et les encourager à passer par
les eaux du Jourdain dans le baptême. C'était un peu comme
un nouvel Exode. Mais se mouiller (plutôt que de traverser le
lit à sec d'un fleuve) était nécessaire pour se
purifier et se préparer à l'entrée dans la nouvelle
Terre Promise, avec le Messie lui-même comme guide vers la victoire
sur les Romains, puis vers l'établissement du royaume éternel
de Dieu dont parlaient les prophètes. Du moins, c'est ce que
beaucoup de gens avaient imaginé.
Mais ni Jean ni Jésus n'étaient chefs d'un mouvement
politique. Il était question du salut. L'explication que donne
Luc sur l'action de Jean est une citation d'Esaïe, qui décrit
la manière dont Dieu préparerait un chemin pour que les
exilés reviennent en Terre Promise (Lc
3.3-6). Jérémie explique la raison de cette préparation
du chemin pour que les plus vulnérables de la société,
les aveugles, les invalides, les femmes enceintes, les mères
avec des enfants en bas âge, et tous ceux qui désiraient
retourner en terre Promise aient la possibilité de le faire
(Jr
31.7-9). Pas étonnant que les foules suivaient Jean. Leur
espérance fut ranimée : eux aussi pouvaient se préparer
pour le grand jour de Dieu, qui serait bientôt là.
Mais ce jour arriva d'une manière à laquelle la plupart
d'entre eux ne s'attendaient pas, non pas parce qu'on ne leur avait
pas dit, mais parce qu'ils ne comprenaient pas le sens des Ecritures
(Lc
24.25-27).
Des gens fidèles avalent pourtant des idées fausses
très ancrées au sujet de la nature de la première
venue du Seigneur.
Comment des gens fidèles dans les derniers jours peuvent-ils
éviter d'avoir des idées fausses sur la nature de sa
seconde venue?