LUNDI 1er février, 2016

6_ VICTOIRE DANS LE DESERT


Le baptême de Jésus


L'apparition de Jean-Baptiste a dû faire des remous d'enthousiasme dans toute la région. Voilà quelqu'un qui ressemblait au prophète Elie (Mt 3.4; 2 R 1.8). C'était la première voix prophétique que l'on entendait depuis quatre cents ans. Dieu n'était jamais resté silencieux aussi longtemps. Et voici qu'il parlait au peuple à nouveau. De toute évidence, quelque chose d'important était sur le point d'arriver.

Lisez Matthieu 3.7-12.

Pourquoi, dans son introduction du Messie, Jean-Baptiste évoque-t-il des thèmes de jugement: " la colère à venir " (v.7), " la hache prête à attaquer les arbres à la racine " (v.10), " l'aire nettoyée " (v.12), et " la paille qui brille dans un feu qui ne s'éteint pas " (v.12)?

Les gens pensaient qu'ils vivaient les derniers jours. Ils ont vu Jean sortir du désert et les encourager à passer par les eaux du Jourdain dans le baptême. C'était un peu comme un nouvel Exode. Mais se mouiller (plutôt que de traverser le lit à sec d'un fleuve) était nécessaire pour se purifier et se préparer à l'entrée dans la nouvelle Terre Promise, avec le Messie lui-même comme guide vers la victoire sur les Romains, puis vers l'établissement du royaume éternel de Dieu dont parlaient les prophètes. Du moins, c'est ce que beaucoup de gens avaient imaginé.

Mais ni Jean ni Jésus n'étaient chefs d'un mouvement politique. Il était question du salut. L'explication que donne Luc sur l'action de Jean est une citation d'Esaïe, qui décrit la manière dont Dieu préparerait un chemin pour que les exilés reviennent en Terre Promise (Lc 3.3-6). Jérémie explique la raison de cette préparation du chemin pour que les plus vulnérables de la société, les aveugles, les invalides, les femmes enceintes, les mères avec des enfants en bas âge, et tous ceux qui désiraient retourner en terre Promise aient la possibilité de le faire (Jr 31.7-9). Pas étonnant que les foules suivaient Jean. Leur espérance fut ranimée : eux aussi pouvaient se préparer pour le grand jour de Dieu, qui serait bientôt là.

Mais ce jour arriva d'une manière à laquelle la plupart d'entre eux ne s'attendaient pas, non pas parce qu'on ne leur avait pas dit, mais parce qu'ils ne comprenaient pas le sens des Ecritures (Lc 24.25-27).

Des gens fidèles avalent pourtant des idées fausses très ancrées au sujet de la nature de la première venue du Seigneur.
Comment des gens fidèles dans les derniers jours peuvent-ils éviter d'avoir des idées fausses sur la nature de sa seconde venue?