LUNDI 23 mars, 2015

13_ LES FEMMES ET LE VIN


Je lève mon verre " à la mort "


Lisez Proverbes 31.6, 7.

Comment devons-nous comprendre ces textes?

Une lecture rapide de ces versets donne l'impression que la mère de Lemouel autorise la consommation de vin ou de tout autre alcool dans le cas où la personne est mourante (v. 6), ou qu'elle souffre de dépression (v. 7). Toutefois, cette interprétation contredirait non seulement le contexte immédiat (la mère de Lemouel vient de mettre en garde le roi contre la consommation de vin), mais aussi le contexte général du livre des Proverbes, qui interdit la consommation de vin de manière systématique et avec insistance.

De plus, cela n'a pas de sens d'offrir quelque chose à un mourant qui ne ferait qu'aggraver sa santé et son état. Quant à offrir de l'alcool à une personne dépressive, c'est comme donner du sel à quelqu'un de déshydraté. Si, comme nous le savons, Dieu s'intéresse à nos corps et à notre santé, cela n'a aucun sens de penser que ces textes, en particulier dans leur contexte, encouragent la consommation d'alcool.

Plus important encore, quand on analyse l'emploi de l'expression périt (ou " périra ") dans le livre des Proverbes, on s'aperçoit que ce verbe est toujours associé aux méchants (Pr 10.28; 11.7, 10; 19.9; 21.28; 28.28, Colombe). Avec cette expression qui périt, la mère de Lemouel désigne en fait, par association, les méchants. Quant à l'expression qui est amer, elle fait référence à la personne dépressive (Pr 31.6), qui comme le méchant devient insensible et oublie sa pauvreté (Pr 31.7).

" Satan rassembla les anges déchus et tous ensemble, ils recherchèrent le moyen de faire le plus de mal possible à la famille humaine. Les suggestions se succédèrent finalement, Satan lui-même mit au point le plan suivant : il prendrait le fruit de la vigne, le blé et d'autres produits que Dieu avait donnés pour nourriture, puis il les changeait en poison qui détruirait les facultés physiques, morales et mentales de l'homme, et aurait un tel effet sur ses sens qu'il pourrait les contrôler à sa guise. Sous l'influence de l'alcool, les hommes seraient amenés à commettre des crimes de toutes sortes. Égaré par ses appétits pervertis, le monde serait entrainé dans la corruption. En poussant les hommes à la boisson, Satan les ferait tomber de plus en plus bas. " Ellen G. White, Tempérance, p. 10.