Jeudi 10 avril , 2014

2_ LE CHRIST ET LA LOI DE MOÏSE


Le maintien de l’ordre


Texte de référence : Mt 5.17-20

Comme nous l’avons vu, Jésus était un citoyen loyal qui s’acquittait de ses responsabilités d’homme juif, même quand sa vie était en danger (voir, par exemple, Jean 7.1, 25, 26 ; 10.31). En fait, Jésus dit clairement que son but n’était pas d’abolir « la Loi ou les Prophètes » (Mt 5.17-20).

Comment dans ce cas, comprendre Jean 8.1-11 et Matthieu 19.1-9 à la lumière de Deutéronome 22.2, 24 et 24.1-4 ? Que se passe-t-il ici ?

Certains pharisiens ne cessaient de tenter de faire de Jésus un hors-la-loi (voir, par exemple, Jean 8.6). Quand ils viennent lui présenter la femme prise en flagrant délit d’adultère, ils posent cette question : Moise a dit qu’il fallait la lapider, qu’en dis-tu ? Il est intéressant de noter que Jésus ne répond pas directement à leur demande. En fait, il confirme la loi de Moïse avec sa réponse : « Que celui de vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre » (Jean 8.7). Il n’est pas en train de dire qu’elle ne devrait pas être lapidée. Il oblige simplement ces hommes à voir leurs propres transgressions de la loi. Même la remise en liberté de la femme est en harmonie avec la loi de Moïse, car il n’y a plus personne pour pointer un doigt accusateur, ou au moins deux témoins sont nécessaires pour administrer la justice (Dt 17.6).

Dans l’incident concernant le divorce et le remariage, Jésus semble contredire la loi de Moïse du fait qu’il insiste sur le fait qu’à l’origine il n’y avait pas de raison de divorcer (Mt 19.4-6). Quand les Pharisiens invoquent le commandement de Moise de Deutéronome 24.1-4, Jésus remet tout en perspective. Nulle part Moïse n’ordonne de divorcer. Toutefois, à cause de l’obstination du peuple, Moïse fit une autorisation de divorce (Mt 19.8). Nous voyons ainsi que même Jésus critique une loi mosaïque, il ne la met pas non plus de côté. Jésus était un fidèle juif à tous égards, et suivait la loi de Moise.

Comment apprendre à maintenir l’équilibre entre justice et grâce pour ceux qui, comme nous, tombent dans le péché ? Si nous devons nous tromper, comme cela arrive inévitablement aux êtres déchus, de quel côté va-t-il mieux se tromper, et pourquoi ?