Il
y a dans la Bible des exemples spécifiques de personnes
repenties en apparence mais auxquelles pourtant Dieu n’a
pas accordé son pardon. Ces personnes ont pleuré,
ont éprouvé du chagrin et ont confessé
leurs péchés, mais elles n'ont pas reçu
le pardon de Dieu. Reprenez l’histoire de Pharaon,
et celles de Balaam, d’Ésaü et de Judas
dans Ex
12 29-32; Nb 22.32-35; He 12.17; Mt 27.4.
Quel
fil conducteur retrouve-t-on dans chacune de ces histoires
en rapport avec la repentance et la confession?
Un
passage d’He
12.17 résume bien la situation. Dans ce verset,
il est fait allusion à Ésaü: «
Quand il voulut hériter la bénédiction
», il se repentit. Comme pour Pharaon, Balaam
et Judas, le cœur d’Ésaü na pas été
brisé par le chagrin occasionné à sa
famille ou à Dieu par son péché. C’était
son droit d’aînesse perdu qui l’inquiétait.
Il était contrarié de n’avoir pas reçu
ce qu’il pensait légitimement lui appartenir.
Sa motivation n’était pas pure. Il ne pleurait
que sur lui-même. Dans une fausse repentance, ce sont
les répercussions du péché et non le
péché lui-même qui entrent en ligne
de compte.
La
loi selon laquelle on récolte ce qu’on a semé
est une loi divine. Il est vrai que le péché
entraîne de graves conséquences, mais celui
qui se repent ne s’attarde pas sur les résultats
négatifs du péché. Il se préoccupe
avant tout du déshonneur et du chagrin causés
à Dieu.
Une
repentance authentique comporte toujours au moins trois
éléments : premièrement, le chagrin
d’avoir brisé le cœur de Dieu à
cause de notre péché. Nous souffrons d’avoir
fait souffrir celui qui nous aime tant. Deuxièmement,
nous confessons honnêtement et avec précision
le péché commis. Nous ne mêlons pas
à la repentance des excuses pour notre mauvaise conduite.
Nous ne blâmons pas quelqu’un d’autre. Nous
assumons l’entière responsabilité de
nos actes. Troisièmement, la véritable repentance
inclut la ferme décision d’abandonner le péché.
Il ne peut y avoir de repentance authentique si on ne réforme
pas sa vie. La fausse repentance est égocentrique.
Ce sont les conséquences du péché qui
nous tourmentent. On éprouve un chagrin d’ordre
émotionnel, péchés entraînant
souvent des conséquences négatives. On se
cherche des excuses et on accuse quelqu’un d’autre.
On ne cherche pas à changer d’attitude, sauf
pour des raisons d’intérêt personnel.