«
Voici: les jours viennent, - Oracle du Seigneur, l'Éternel
-, où j'enverrai une famine dans le pays, non pas
une disette de pain ni une soif d'eau, mais (la faim et
la soif) d'entendre les paroles de l'Eternel. Ils seront
alors errants d'une mer à l'autre, du nord à
l'est; ils tituberont à la recherche de la parole
de l'Éternel, et ils ne la trouveront pas.»
(Am 8.11, 12) Comment comprendre le sens de ces versets?
Dans
Am
8, le prophète décrivait les effets dévastateurs
que provoquerait le jugement divin sur Israël l'impénitent.
Dieu punirait le peuple pour ses péchés en
envoyant une famine dans le pays. Mais aux versets
11 et 12, le prophète évoquait la faim
et la soif de la Parole de Dieu. La tragédie qui
surviendrait, pire que toutes les autres, serait la faim
et la soif de la Parole de Dieu, parce que celui-ci demeurerait
silencieux - il n'y a pas pire famine.
Quand
le peuple d'Israël connaissait une grande détresse,
il se tournait souvent vers le Seigneur pour obtenir de
lui une parole prophétique dans l'espoir de recevoir
une directive. Cette fois, la réponse divine serait
le silence.
Si
le peuple de Dieu continuait à désobéir,
disait le prophète, il viendrait un temps où
il aspirerait à entendre son message, mais il serait
trop tard pour se tourner vers la Parole de Dieu dans le
but d'éviter un châtiment. Telle serait la
conséquence du refus persistant d'Israël à
entendre le message de Dieu par l'intermédiaire d'Amos.
Comme Saül avant sa dernière bataille (1
S 28. 6), le peuple en viendrait un jour à réaliser
combien il avait besoin de sa Parole.
Une
population tout entière se mettrait désespérément
en quête de la Parole de Dieu, cette même Parole
qu'elle avait choisi d'ignorer à l'époque
du prophète. Les jeunes seraient plus particulièrement
touchés. Les générations précédentes
avaient entendu la Parole de Dieu et l'avaient rejetée;
les jeunes n'auraient jamais l'occasion d'entendre les proclamations
prophétiques.
Qu'enseignent
les passages suivants sur les douloureux effets du silence
divin?
1
S 14.37; Ps 74.9; Pr 1.28; Lm 2.9; Os 5.6; Mi 3.5-7.
Pour
quelles raisons risquons-nous de réduire au silence
la voix de Dieu dans notre vie ? Aussi effrayante que soit
cette idée, réfléchissez à ses
implications. Comment sassurer que cela ne nous arrivera
jamais ?