Le
prophète s'est détourné de la sombre
vision des péchés du peuple et des jugements
divins qui en résultent pour évoquer la promesse
glorieuse d'une restauration future (Am
9.11-15). Le jour du Seigneur, décrit précédemment
comme étant le jour du jugement (Am 5.18) est maintenant
décrit comme un jour de salut parce que le dernier
message de Dieu à son peuple est un message de salut
et non de châtiment. Cependant, le salut ne sera possible
qu'après le châtiment, et non au lieu du châtiment.
Malgré
tant de tristesses et de malheurs, Amos achève son
livre par un message d'espérance. Face à la
perspective d'un exil immédiat, la dynastie de David
est tombée si bas quon ne peut plus l'appeler
maison, ce n'est plus qu'une cabane. Le royaume de David,
cependant, sera restauré et rassemblé autour
d'un seul dirigeant. Au-delà des frontières
d'Israël, d'autres nations feront appel au nom de Dieu
et jouiront des mêmes bénédictions.
Le livre se termine sur cette note heureuse et pleine d'espoir.
Les
prophètes de la Bible n'enseignaient pas que le jugement
divin avait pour seul but de châtier. En arrière-plan
de presque tous les avertissements se trouvait un appel
à la rédemption. Si la menace d'exil était
imminente, le Seigneur encourageait le reste de ses fidèles
en lui promettant de restaurer le pays. Il renouvellerait
son alliance avec lui. Ceux qui connaîtraient son
jugement le verraient agir pour sauver et restaurer.
Comment
les promesses d'Amos sur la restauration du peuple de Dieu
se réaliseront-elles finalement?
De
nombreux enseignants juifs voyaient dans Am
9.11 une promesse messianique donnée à
Abram, réaffirmée à David et exprimée
dans tout lAncien Testament. Un nouveau roi issu de
la lignée de David régnerait sur de nombreuses
nations, réalisant de la sorte la promesse de Dieu
à Abram (Gn
12.1-3). Le messie régnerait également
sur des nations ennemies telles quÉdom. Les
ruines restaurées du peuple de Dieu ne seraient jamais
détruites à nouveau.
Cest
avec la venue de Jésus-Christ, descendant de David,
que Dieu tiendrait sa promesse de grâce. Jacques a
cité ce passage dAmos pour montrer que laccès
au salut est ouvert aux gentils afin quils jouissent
de tous les privilèges de lalliance confiés
à lÉglise. Dieu offrirait ses bénédictions
rédemptrices aux juifs et au Gentils parle biais
de Messie promis, descendant à la fois dAbram
et de David.
Le
plein accomplissement de ces promesses, données à
qui les accepte, Juif ou Gentil, ne surviendra quau
retour du Christ. Comment garder vivantes cette espérance
et cette promesse malgré le stress de la vie ?