LUNDI 3 Octobre, 2011

2_ L'autorité et l'Évangile de Paul

" La vocation de Paul "


Si les épitres de Paul suivent généralement le schéma basique des lettres antiques, l'épître aux Galates comporte un certain nombre de caractéristiques uniques que l'on ne trouve pas dans ses autres épîtres. Lorsqu'on leur prête attention, ces différences permettent de mieux comprendre la situation à laquelle Paul faisait face.

Comparez les salutations de Paul en introduction dans Ga 1.1, 2 avec ce qu'il a écrit dans Ep 1.1; Ph 1.1; 2 Th 1.1. En quoi ces salutations sont-elles à la fois similaires et différentes des autres?

Non seulement les salutations de Paul, dans l'introduction de l'épître aux Galates, sont un peu plus longues que les autres, mais il s'est donné beaucoup de mal pour préciser d'où lui venait son autorité apostolique. Littéralement, le mot apôtre signifie: « celui qu'on envoie » ou « messager ». Dans le Nouveau Testament, au sens le plus strict, il se réfère aux douze premiers disciples de Jésus et à ceux à qui le Christ ressuscité est apparu et a demandé d’être ses témoins (Ga 1.19; 1 Co 15.7). Paul déclarait appartenir à ce groupe choisi.

Le fait que Paul niait si énergiquement une quelconque source humaine à son apostolat suggère que certains membres de Galatie cherchaient à saper son autorité. Pourquoi? Comme nous l'avons vu, certains membres d'Eglise n'appréciaient pas le message de Paul selon lequel le salut dépendait uniquement de la foi en Christ et non des œuvres de la loi. Ils avaient l'impression que l'Évangile de Paul était une attaque contre l'obéissance. Ces fauteurs de trouble étaient subtils. Ils savaient que le message évangélique de Paul était directement lié à la source de son autorité apostolique (Jn 3.34) et ils étaient résolus à miner puissamment celle-ci.

Ils ne niaient pourtant pas ouvertement l'apostolat de Paul; ils se contentaient d'avancer que ce dernier n'était pas si important que cela. Ils déclaraient également que Paul ne faisait pas partie des premiers disciples de Jésus; son autorité lui venait donc, non de Dieu, mais d'êtres humains - peut-être des dirigeants de l'Eglise d’Antioche qui avaient envoyé Paul et Barnabas en tant que missionnaires (Ac 13.1-3). Ou peut-être seulement d’Ananias, celui qui avait baptisé Paul (Ac 9.10- 18). Paul, selon eux, était un simple messager d’Antioche ou de Damas, rien de plus! En conséquence, ils prétendaient que son message reflétait seulement son opinion propre et non la Parole de Dieu.

Paul, conscient du danger qui représentaient de telles allégations, a aussitôt défendu l'apostolat que Dieu lui avait confié.
De quelle façon, même subtile, l’autorité des Ecritures est-elle remise en question aujourd'hui au sein de l’Église? Comment prendre conscience de tels défis? Plus important encore, en quoi cela a-t-il (peut-être) influencé votre propre conviction concernant l’autorité de la Bible?